MADRID, 12 mars (EUROPA PRESS) –
La Confédération syndicale internationale (CSI), la plus grande centrale syndicale au monde, a limogé son secrétaire général, Luca Visentini, qui apparaît comme un accusé dans le complot de pots-de-vin présumés versés par le Qatar au Parlement européen, connu sous le nom de ‘Qatargate ‘ .
Visentini, 54 ans, a reconnu fin décembre avoir reçu en liquide « un don de moins de 50.000 euros » de l’ONG Lutte contre l’impunité, dirigée par son compatriote, l’ancien député européen Pier Antonio Panzeri, considéré comme l’un des principaux suspects dans l’affaire.
Cependant, Visentini avait assuré que ce don n’était lié à aucune tentative de corruption ou de trafic d’influence au profit du Qatar, mais était destiné à rembourser certains frais engendrés par sa campagne au secrétariat général de la CSI.
Le syndicaliste a été élu à la tête de l’organisation en novembre, avant d’être suspendu de ses fonctions le 21 décembre.
La CSI a tenu à préciser, dans son communiqué d’expulsion, que l’enquête interne qu’elle a menée n’a pas apporté la preuve que les dons du Qatar aient influencé la politique de l’instance syndicale. Cependant, et suite à l’implication de Visentini dans ce don, le syndicat a décidé que le syndicaliste « n’a plus la confiance » de son Conseil général.
Dans son communiqué, publié sur son site internet, la CSI annonce qu’un nouveau secrétaire général sera nommé lors d’une prochaine réunion extraordinaire du Congrès central qui aura lieu « dans les plus brefs délais ».
