Vodafone aurait besoin de 1 600 millions pour entreprendre ce processus en Espagne
MADRID, 18 sept. (EUROPA PRESS) –
Les opérateurs de télécommunications européens devront investir 45 milliards d’euros pour remplacer leurs réseaux traditionnels de câbles en cuivre par de la fibre optique, un processus beaucoup plus avancé en Espagne que dans le reste des pays de l’UE et au Royaume-Uni.
Un rapport de Bank of America précise que, si le câble en cuivre a jusqu’à présent pu concurrencer la fibre optique, la baisse des coûts d’exploitation de cette dernière, un écart qui s’est creusé du fait de la hausse des prix de l’énergie, puisque la fibre consomme huit fois moins d’électricité, ainsi que son meilleur alignement sur les critères d’investissement ESG, faisant pencher la balance en faveur de la fibre.
Le rapport, intitulé « La fin de la lune de miel du câble », avertit également que la tendance à faire appel à des investisseurs externes pour accélérer le déploiement, comme Telefónica l’a fait avec sa fibre rurale en Espagne et dans divers pays d’Amérique du Sud et du Royaume-Uni, pourrait prendre fin jusqu’à nuire à la qualification et à la valorisation des opérateurs.
L’entité reconnaît que la déconsolidation des réseaux implique un allègement de trésorerie et de capex, mais souligne que les agences de notation restent « sceptiques » et pourraient consolider une partie de l’empreinte fibre. En outre, le passage à un modèle davantage basé sur les services avec moins de poids d’infrastructure pourrait dégrader les entreprises au fil du temps.
En ce qui concerne les entreprises du marché espagnol, le rapport considère que Telefónica et son partenaire Liberty Global sont deux des acteurs les plus pressés de remplacer leur réseau câblé par la fibre optique, en raison, entre autres, de la possibilité de devenir ultérieurement un acteur grossiste de cette technologie.
L’entreprise a abaissé le prix cible de Telefónica d’un cent, qui reste à 5,9 euros, ce qui lui donne une trajectoire supérieure à 52%.
En revanche, Bank of America considère que Vodafone fait face à une « pression » sur plusieurs marchés, dont l’Espagne, où il explore des alternatives pour son réseau fixe, et estime un coût d’investissement de 1 600 millions d’euros pour sa filiale en Espagne.