Bruxelles étendra les versements anticipés des aides de la PAC d’octobre à 70 % pour les paiements directs et jusqu’à 85 % pour les aides au développement rural
MADRID, 27 juin (EUROPA PRESS) –
Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation, Luis Planas, a exprimé sa satisfaction face au départ du Conseil des ministres de l’Agriculture et de la Pêche après avoir confirmé que l’Espagne recevrait 81 millions d’euros du fonds de la réserve de crise de l’Union européenne pour les agriculteurs et les éleveurs touchés par la sécheresse et les températures élevées.
La Commission européenne a proposé que 81 millions soient alloués aux agriculteurs et éleveurs en Espagne après la demande faite par le ministre Planas au commissaire à l’agriculture et au développement rural, Janusz Wojciechowski, le 24 avril. La proposition sera soumise au vote vraisemblablement le 10 juillet.
Ce chiffre est le montant le plus élevé pour un pays communautaire de la réserve agricole, dans ce cas, pour compenser une partie des effets du manque de précipitations et des températures élevées sur le bétail et les cultures espagnoles. Au total, 330 millions d’euros seront mobilisés sur la réserve de crise agricole dans le cadre de l’Organisation Commune des Marchés Agricoles (OCMA) et qui bénéficie à 22 pays.
En outre, les producteurs espagnols pourront également bénéficier d’une série d’assouplissements des conditions incluses dans le plan stratégique espagnol de la nouvelle politique agricole commune (PAC), entré en vigueur le 1er janvier.
Concrètement, les secteurs les plus touchés, outre l’élevage, sont les fruits et légumes, le vin, les céréales et les oléagineux, car, chez eux, les pertes économiques peuvent affecter la viabilité des producteurs et des exploitations.
AVANCE DE L’AIDE PAC
La Commission a également accepté une autre demande de l’Espagne : l’augmentation, jusqu’à 70 % du total, de l’avance sur les aides directes de la PAC qui est versée à partir d’octobre, et jusqu’à 85 % des avances sur les aides accordées dans le cadre du développement rural.
Pour accélérer son décaissement, la CE a également donné le feu vert qu’il est possible d’effectuer le versement d’avances, dans le cas d’une aide directe pour la demande unique de 2023, sans que les contrôles sur place aient été achevés.
L’exécutif communautaire a également émis deux propositions de règlement comportant des mesures d’urgence temporaires qui instaurent des dérogations aux aides de la PAC au profit des activités fruitières et maraîchères et viticoles.
Parmi les flexibilités proposées dans l’aide communautaire aux programmes opérationnels (PO) des organisations de producteurs de fruits et légumes (OPFH), figurent la suppression des restrictions à l’utilisation des fonds pour les mesures de prévention et de gestion des crises, l’augmentation à 60 % du niveau de financement communautaire, la mise en place de facilités de modification d’OP et la possibilité de calculer la valeur de la production commercialisée sur une moyenne de trois années sur cinq, afin d’éliminer les saisons de moindre volume.
Pour le secteur vitivinicole dans les zones touchées par la sécheresse, Bruxelles a donné son feu vert à la demande espagnole, dans le cadre de la restructuration et de la reconversion des vignobles, de rendre plus exigeantes les exigences exigées pour la transition entre le programme de soutien et l’intervention sectorielle flexible dans le Plan stratégique espagnol pour la PAC 2023-2027. Il a également autorisé le report de la validité des autorisations de plantation nouvelle et de replantation de vignes qui expirent cette année, afin qu’elles puissent être utilisées lors de la campagne suivante.
Planas, dans son discours au Conseil ce matin, a ajouté le soutien de l’Espagne à la proposition lettone de Bruxelles d’autoriser des exceptions dans l’application de la PAC en cas de phénomènes météorologiques extrêmes affectant l’activité agricole et d’élevage. Selon lui, « les plans stratégiques doivent contenir des flexibilités pour que les États membres puissent, dans le cadre de nos objectifs, réaliser ces flexibilités, logiquement, dans le cadre des réglementations communautaires ».
MESURES NATIONALES COMPLÉMENTAIRES
Les fonds de la réserve de crise de l’UE et les mesures qui assouplissent la mise en œuvre de la PAC permettent de renforcer le soutien lancé par le gouvernement pour aider les producteurs après la hausse des coûts de production due à la sécheresse et aux effets de la guerre en Ukraine.
Le contenu du décret-loi royal 4/2023 approuvé par le Conseil des ministres lors de sa réunion du 11 mai représente une contribution de 2 190 millions d’euros au secteur primaire par le biais de mesures urgentes en matière agricole et hydraulique. De ce montant, 636 millions sont des aides directes pour aider les agriculteurs et les éleveurs à faire face à la situation difficile causée par le manque de pluie.
Concrètement, les agriculteurs qui dépendent pour leur activité de la disponibilité de pâturages et de cultures fourragères recevront une aide directe d’une valeur totale de 355 millions d’euros. Les agriculteurs dont les productions ont été les plus touchées par la sécheresse disposeront de 276,7 millions d’euros supplémentaires, et les apiculteurs, d’une subvention directe totale de cinq millions.
Le gouvernement a également procédé à l’augmentation des subventions aux titulaires d’assurance agricole jusqu’au maximum autorisé, en augmentant son budget de 40,5 millions. L’aide atteint donc désormais 70% du coût des politiques déjà contractées, y compris l’aide régionale, ainsi que l’amélioration des conditions de la ligne de financement ICO-MAPA-SAECA et des garanties SAECA pour les crédits.