Albares dit que le sommet bilatéral aura vraisemblablement lieu en novembre et annonce 20 millions d’euros d’aide au développement
MADRID, 21 (PRESSE EUROPÉENNE)
Le ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, et son homologue marocain, Naser Burita, ont convenu ce mercredi que les douanes de Melilla, où une précédente existait déjà, et de Ceuta, où une nouvelle sera installée , ouvrira « Pendant tout le mois de janvier ».
Cela a été annoncé par les deux après la réunion qu’ils ont tenue à New York en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies. « Nous avons convenu de travailler pour que le début du passage des marchandises de manière ordonnée et progressive à travers les postes douaniers terrestres ait lieu tout au long du mois de janvier », a déclaré Albares, qui a souligné que cette année les exportations vers le pays voisin ont augmenté. de 30 %, à 6 000 millions d’euros.
Pour sa part, Burita a confirmé l’intention du Maroc de se conformer à ce qui avait été convenu dans la déclaration du 7 avril signée par le Premier ministre, Pedro Sánchez, et le roi Mohamed VI, qui prévoyait l’ouverture des douanes.
Ainsi, il a affirmé que les deux pays œuvreront pour « un retour effectif à la normalité » en ce qui concerne le passage des personnes et des biens par les postes terrestres et maritimes, confiant que les « dispositifs » nécessaires sont en place « dès le début de la année dans le cadre d’une franche coopération entre deux partenaires et amis ».
La question des douanes était l’une de celles qui avaient suscité le plus d’intérêt, car s’il y en avait déjà une à Melilla, que le Maroc a fermée unilatéralement en 2018 avant la pandémie, à Ceuta, elles ont dû repartir de zéro. Sánchez a fait l’annonce depuis Rabat, mais le gouvernement marocain n’avait pas encore pleinement confirmé ce point et même un haut responsable a laissé entendre qu’il ne serait pas mis en pratique, bien qu’il ait plus tard nuancé ses propos.
La réunion a servi à la fois à « concevoir les prochaines étapes » dans le cadre de la nouvelle étape de la relation inaugurée par la visite de Sánchez à Rabat en avril dernier et à réaffirmer la volonté que la réunion de haut niveau, qui ne se tient pas depuis 2015, prenne lieu tel qu’indiqué dans la déclaration commune, avant la fin de l’année.
SOMMET EN NOVEMBRE
Selon Albares, l’objectif qu’ils se sont fixé est que ce soit en novembre, si possible. Le sommet, qui devait se tenir en décembre 2020 mais a été reporté en raison de la pandémie puis en raison de la crise liée à l’accueil du chef du Front Polisario, Brahim Ghali, « sera une nouvelle occasion de faire le point et continuer à avancer ensemble et à réaffirmer l’amitié hispano-marocaine ».
Le ministre a assuré que tous les groupes de travail inclus dans la déclaration d’avril se sont déjà réunis, « en respectant le calendrier de travail prévu », et a souligné les « avancées significatives » qui ont eu lieu au cours de ces mois, comme la reprise de l’opération Crossing le détroit ou le rétablissement des communications aériennes, maritimes et terrestres.
D’autre part, il a annoncé que le Gouvernement allait approuver « un projet du Fonds de Promotion du Développement de 20 millions d’euros » pour contribuer au développement du Maroc, le premier accordé à ce pays depuis 20 ans et qu’il sera habitués à l’octroi de microcrédits pour l’insertion des jeunes et des femmes dans le système productif.
En ce qui concerne la migration, Albares a apprécié « l’excellente coopération » en matière d’immigration comme en témoignent les données avec une baisse de 20% des arrivées irrégulières au cours des quatre derniers mois par rapport à la même période en 2021.
Cette baisse, a-t-il souligné, est « le résultat d’un travail conjoint contre les réseaux criminels de traite des êtres humains », c’est pourquoi tous deux se sont mis d’accord « pour continuer à renforcer cette coopération, notamment sur la côte atlantique », qui est celle qui touche les îles Canaries.
Enfin, il a indiqué que le gouvernement a offert une collaboration au Maroc à travers une « assistance technique » tant dans le secteur ferroviaire que dans le secteur de l’eau et de l’assainissement pour mettre en place des systèmes intégrés à l’échelle nationale tels que ceux de l’Espagne » et a précisé que les entreprises espagnoles sont « disposées à collaborer au développement intégral du Maroc ».