L’Espagne demandera ce dimanche moins de réductions des quotas de sole et de langoustine dans la répartition de l’UE pour 2023

Elle présentera des mesures alternatives pour éviter une nouvelle réduction des jours de pêche en Méditerranée

BRUXELLES, le 9 déc. (EUROPA PRESS) –

L’Espagne exigera moins de coupes dans les captures de sole, de langoustine et d’églefin dans la répartition de la pêche de la flotte de l’Union européenne pour 2023, ce que les ministres des Vingt-sept négocieront à partir de ce dimanche jusqu’à parvenir à un accord entre lundi et mardi. .

C’est pourquoi l’Espagne demandera la révision de la proposition de la Commission relative au total admissible des captures (TAC), qui propose des coupes pour d’autres espèces telles que la sole (-11%), la langoustine du golfe de Gascogne (-36%) ou l’églefin ( -10%) en mer Atlantique, où la flotte espagnole a des intérêts dans 18 des 26 villes qui feront l’objet de négociations.

La proposition de l’exécutif communautaire envisage également une augmentation de 10% des possibilités de pêche du merlu du sud après 8 ans de coupes dues à la récupération de l’espèce vérifiée par le Conseil international pour l’exploration de la mer (ICES, pour son sigle en anglais ) dont l’Espagne se félicite compte tenu de l’intérêt de la flotte pour cette espèce.

De même, l’Espagne soutient le mandat général du plan de reconstruction élaboré par le Conseil consultatif des espèces pélagiques, qui autorise une capture totale de 15 513 tonnes et uniquement pour les prises accessoires.

Bruxelles a également mis sur la table une augmentation du quota de lotte dans les eaux ibériques (+12%) ou de la cardine cantabrique (+33%) même si, au contraire, elle prévoit un TAC 0 pour le chinchard occidental en raison de la mauvaise situation de l’espèce.

Concernant la Méditerranée, la Commission propose une réduction de 7,5% des jours de pêche par rapport à 2022, ce que rejette l’Espagne, qui affiche déjà une « limite de rentabilité », alors que son principal objectif est de « maintenir l’activité », comme l’explique sources diplomatiques nationales.

En effet, la réduction des jours de pêche sans compensation suffisante pour l’adoption de mesures de sélectivité comme moyen le plus efficace d’améliorer les stocks, a conduit l’Espagne à voter l’an dernier contre la proposition de la Commission européenne sur les TAC et les quotas en Méditerranée.

La représentation espagnole préconisera également d’augmenter le pourcentage prévu dans le mécanisme de compensation pour récupérer une partie, jusqu’à 3 %, si certaines conditions sont remplies et réitérera la défense de l’efficacité de l’utilisation de réseaux plus sélectifs ou d’autres mesures avec lesquelles il est possible que le rendement maximal durable de certains stocks soit atteint, comme l’a reconnu le propre comité scientifique, technique et économique de la pêche de l’UE.

La proposition de la Commission concerne également deux mesures dont l’Espagne a fait appel devant la Haute Cour de justice de l’UE, l’imposition d’une limite maximale de capture pour la crevette rouge et le régime d’effort de pêche pour les palangriers au merlu.

Enfin, les ministres entendront les délégations espagnole, française et portugaise sur l’importance d’établir des quotas pluriannuels pour donner aux pêcheurs une prévisibilité et concilier la pérennité des populations, en plus d’un gain de temps administratif, car cela éviterait d’analyser les populations chaque année.