Le sommet MED9 commence où Sánchez et les dirigeants du sud de l’Europe discuteront des règles budgétaires et d’un plafond sur le gaz

Von der Leyen et Michel participent également et il est prévisible que la question de la migration sera abordée

ALICANTE, 9 déc. (EUROPA PRESS) –

Le IX sommet euro-méditerranéen Med9 qui réunit l’Espagne, le Portugal, la France, l’Italie, la Grèce, Malte, Chypre, la Slovénie et la Croatie, a débuté cet après-midi à Alicante par une discussion sur les règles budgétaires de l’Union européenne, la crise énergétique et la plafond du prix au gaz comme les principales questions sur la table.

Le président du gouvernement, Pedro Sánchez, accueille les dirigeants européens du sud de l’Europe dans ce forum de consultation informel dont l’objectif est de discuter des questions les plus brûlantes de l’Union européenne et de présenter une vision commune pour proposer des solutions.

Avant le début officiel du sommet, un déjeuner a été organisé à la Casa Mediterráneo pour les neuf dirigeants avec la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, et le président du Conseil européen, Charles Michel. On s’attendait à ce que les questions intéressant l’espace méditerranéen et notamment la question migratoire soient abordées ici, selon des sources de l’Elysée.

Les titulaires de la Commission et du Conseil sont également conviés à la première séance de travail qui vient de débuter dans la Ville Lumière. Ils y parleront d’autonomie stratégique, centrée essentiellement sur la crise énergétique actuelle avec un œil sur le conseil des ministres extraordinaire du 13 décembre et le Conseil européen qui suivra à Bruxelles le 15 décembre et sur la proposition de plafonner le prix du gaz en 275 euros récoltés par Bruxelles.

SUBVENTIONS AUX ÉTATS-UNIS

La Moncloa et l’Elysée estiment tous deux que ce sera également une bonne occasion pour discuter de l’Inflation Reduction Act (IRA) des États-Unis, profitant du fait que Macron a rencontré la semaine dernière à Washington le président Joe Biden, devant lequel il a critiqué cette les subventions qu’il prévoit nuiront à l’industrie européenne.

La deuxième séance de travail, désormais sans Von der Leyen et Michel, débutera à 18h30 et permettra aux neuf dirigeants d’évoquer la gouvernance économique et la proposition faite par la Commission européenne concernant la réforme des règles budgétaires. Ici aussi, à Moncloa, ils voient des positions assez similaires de la part des partenaires du sud.

Comme lors des précédentes occasions, une déclaration commune sortira de cette réunion au cours de laquelle, outre les questions susmentionnées, d’autres questions d’intérêt seront également abordées, telles que la Méditerranée et le voisinage méridional ou la sécurité alimentaire. On mentionnera également la question de l’immigration.

COULOIR HYDROGÈNE ET ABSENCE DE MELONI

Le sommet Med9 démarre après qu’un autre sommet s’est tenu ce matin, celui de H2MED, qui a réuni Sánchez, Von der Leyen et les Premiers ministres du Portugal, Antonio Costa et de la France, Emmanuel Macron, pour mettre en scène l’accord sur le corridor de l’hydrogène vert entre le trois pays. Le projet aura un coût total de 2 850 millions d’euros et entrera en vigueur en 2030, comme ils l’ont transféré dans une déclaration commune.

La grande absente à Alicante a été la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, qui a annulé son voyage à la dernière minute en raison d’un processus de grippe. Il devait tenir une réunion bilatérale avec Sánchez en marge du sommet, mais la réunion devra être reportée.

Sánchez a eu ce matin une conversation téléphonique avec le Premier ministre italien, comme l’indique un message sur Twitter, recueilli par Europa Press. Le chef de l’exécutif a regretté que Meloni n’ait pas pu se rendre en Espagne et a laissé la porte ouverte à une future rencontre.

« Je viens de m’entretenir avec la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, qui ne pourra pas être des nôtres aujourd’hui au sommet MED9 à Alicante. La relation historique qui unit l’Italie et l’Espagne est essentielle pour réaffirmer l’importance des pays du Sud dans Europe. A bientôt », a écrit le chef de l’Exécutif.