Les Vingt-Sept cherchent à s’accorder sur leur position sur la transparence fiscale dans l’échange de crypto-actifs

BRUXELLES, le 12 mai. (PRESSE EUROPÉENNE) –

Les ministres de l’Economie et des Finances de l’Union européenne (Ecofin) tenteront de se mettre d’accord sur leur position sur la directive visant à imposer aux fournisseurs de crypto-actifs, tels que les demandes de vente ou d’échange de bitcoins, de notifier les transactions des clients résidant dans le Union européenne (UE),

La directive, présentée par la Commission européenne le 8 décembre et connue sous le nom de ‘DAC8’, fait référence à la coopération administrative et à la transparence dans le domaine fiscal.

La règle vise également à établir un niveau minimum commun de sanctions pour les situations de non-conformité grave, comme une absence totale de notification malgré les rappels administratifs et, dans certains cas, les obligations de déclaration couvriront également les jetons non fongibles (NFT).

En outre, le texte propose également d’étendre à la fois les obligations d’information des institutions financières à la monnaie électronique et aux monnaies numériques, ainsi que le champ d’application de l’échange automatique d’informations pour faire avancer les résolutions transfrontalières utilisées par les personnes fortunées.

Les ministres aborderont également la proposition de la Commission européenne de revoir le cadre de gestion de crise bancaire et l’assurance des dépôts afin de protéger les investisseurs et les contribuables contre une éventuelle faillite.

Ce sera la première occasion pour les ministres d’échanger leurs premiers points de vue sur la base de l’approche présentée par Bruxelles le 18 avril, un mois après les turbulences économiques provoquées par les faillites de la Silicon Valley Bank aux États-Unis et de la Entité suisse Credit Suisse.

Le cadre révisé vise à empêcher les autorités nationales d’utiliser l’argent public pour faire face à une faillite imminente, plutôt que les ressources internes des banques et des filets de sécurité financés par l’industrie, ce qui signifie que le système de résolution unique créé dans le cadre de l’union bancaire « n’est pas pleinement utilisé comme prévu ».

Pour cette raison, l’exécutif communautaire cherche désormais à élargir le champ d’application de ce cadre afin de garantir que les faillites bancaires puissent être résolues « efficacement », au lieu d’être gérées en dehors du système établi pour l’UE.

La réforme de ce cadre vise à doter les autorités de meilleurs instruments de crise pour gérer la défaillance des petites et moyennes banques afin de garantir que, lorsque la stabilité financière est en jeu, les investisseurs -citoyens, entreprises et entités publiques–, puissent continuer à avoir accès à leurs comptes.

La proposition de la Commission répond aux principaux objectifs de préservation de la stabilité financière, de protection des investisseurs, de minimisation du risque pour l’argent des contribuables et d’amortissement de l’impact d’une éventuelle faillite bancaire sur l’économie réelle.

En outre, un dialogue économique et financier entre l’UE et les Balkans occidentaux et la Turquie aura également lieu mardi, dans le but d’approuver un document de conclusions communes.

UNION DES MARCHÉS DES CAPITAUX

Avant cet échange de positions, lundi, les ministres de la zone euro, l’Eurogroupe, discuteront du plan indicatif pour avancer dans l’Union des marchés des capitaux, sans préjudice des débats législatifs qui se déroulent au Conseil.

Le président de l’Eurogroupe, Paschal Donohoe, sera chargé de présenter ses points de vue sur la manière d’avancer dans ce domaine, dans le prolongement du sommet de l’Euro de mars et dans la lignée des discussions de la réunion de l’Eurogroupe d’avril 28.

L’Eurogroupe abordera également les aspects internationaux des monnaies numériques des banques centrales (CBDC) et, en particulier, l’avancement du projet d’euro numérique, et les ministres des pays faisant partie de l’union bancaire écouteront le rapport semestriel de la présidents du mécanisme de surveillance unique et du conseil de résolution unique, Andrea Enria et Dominique Laboureix.