Les régulateurs de l’UE considèrent qu’il est peu probable que le plafond d’essence soit activé dans les deux prochaines années

BRUXELLES, le 23 janv. (EUROPA PRESS) –

Les autorités de régulation de l’énergie et des marchés boursiers de l’Union européenne (UE) –ACER et ESMA, pour son sigle en anglais– considèrent que les probabilités d’activation de la limite sur les prix d’achats de gaz dans les deux prochaines années sont réduit, car à ce jour il n’a pas eu d’impact et, s’il est activé, ils estiment qu’il comporte un risque de distorsion des prix.

C’est ce qu’indiquent les rapports préliminaires publiés ce lundi concernant le mécanisme de correction du marché, approuvé en décembre par les ministres européens de l’Énergie pour éviter les flambées de prix des achats de gaz, et qui n’entrera en vigueur que le 15 février.

L’accord des Vingt-sept a établi que le mécanisme est activé lorsqu’en même temps les 180 euros par mégawattheure (MWh) sont dépassés d’achats de gaz sur le marché européen pendant trois jours consécutifs et qu’il existe un écart de prix de 35 euros par rapport à sur les marchés internationaux également au cours de la même période.

Cependant, selon l’analyse de l’ACER, les indications actuelles du marché, basées sur les prix de référence des contrats de gaz TTF de l’UE, suggèrent que les acteurs du marché s’attendent à ce que les prix restent inférieurs à ce plafond de 180 euros au cours des deux prochaines années.

En outre, le document indique que la mise en service de nouveaux terminaux d’importation de gaz naturel liquéfié (GNL) dans le nord-ouest de l’Europe devrait contribuer à réduire, plutôt qu’à augmenter, l’écart entre le prix du TTF du premier mois et le prix du GNL de référence, ce qui réduit également la probabilité que la deuxième condition de déclenchement soit déclenchée.

L’ACER indique également que, par ailleurs, on ne peut pas conclure que l’approbation de la limite de prix sur les achats de gaz dans l’UE a joué un rôle pertinent dans la réduction des prix du gaz dans l’UE, mais que ceux-ci semblent être régis par des facteurs fondamentaux d’approvisionnement. et la demande, pas nécessairement influencées par le mécanisme.

Pour sa part, l’ESMA n’a pas non plus été en mesure d’identifier des impacts significatifs qui pourraient être attribués sans équivoque à l’adoption du règlement, même si cela ne signifie pas qu’il n’aura pas de conséquences pour les acteurs du marché, puisqu’il peut affecter la capacité de chacun d’entre eux à gérer efficacement vos risques.

Toutefois, les deux autorités rappellent que peu de temps s’est écoulé depuis l’adoption du mécanisme, compte tenu du fait que les données ne sont disponibles qu’avec un certain décalage et que la période de fin d’année n’est pas très représentative en raison des jours fériés, donc que l’analyse s’est surtout focalisée sur l’évolution au second semestre 2022.

L’analyse se poursuivra avec une évaluation plus détaillée qui sera publiée le 1er mars, qui comprendra des séries chronologiques plus longues couvrant la période postérieure à l’entrée en vigueur du mécanisme.