Borrell suppose que l’Allemagne n’empêchera pas les autres pays de l’UE d’envoyer des chars en Ukraine


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Le Haut Représentant pour la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, à Bruxelles – Europa Press/Contact/Valeria Mongelli

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BRUXELLES, le 23 janv. (EUROPA PRESS) –

Le haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, Josep Borrell, a supposé ce lundi que l’Allemagne n’empêcherait pas les autres pays du bloc d’envoyer des chars en Ukraine, après avoir affirmé que cela avait été transféré par la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, lors de la rencontre à Bruxelles avec ses collègues européens.

Lors d’une conférence de presse à l’issue du Conseil Affaires étrangères, le chef de la diplomatie communautaire a aplani les divisions entre les États membres sur la fourniture de chars de combat à Kyiv et a assuré qu’après la discussion de plus de 40 pays de la coalition militaire qui soutient l’Ukraine au Base aérienne de Ramstein, le rendez-vous de ce lundi à Bruxelles a consisté en un « échange de vues ».

En ce sens, Borrell a expliqué que « la nouveauté » du débat de ce lundi est que le titre allemand a indiqué qu’il n’opposerait pas son veto à la réexportation des chars Leopard. « D’après ce que j’ai compris, l’Allemagne ne va pas interdire l’exportation de ces armes, si un pays de l’UE qui en possède souhaite le faire », a-t-il soutenu.

Ces propos interviennent après que la Pologne a annoncé lundi qu’elle demanderait officiellement à l’Allemagne l’autorisation d’envoyer des chars « Leopard » à Kyiv et a suggéré la création d’une alliance de pays d’Europe de l’Est pour fournir ces systèmes militaires.

« Nous allons certainement envoyer les chars, nous serons en contact avec le gouvernement allemand pour cela », a déclaré le ministre polonais des Affaires étrangères, Zbigniew Rau, dans des déclarations après la rencontre avec ses collègues européens à Bruxelles.

En ce sens, il a regretté que les actions de Berlin « pourraient être plus dynamiques et plus fermes » pour autoriser la réexportation de ce type de systèmes militaires et, sans vouloir fixer de délais, il a insisté pour que Varsovie fournisse ses chars à kyiv et est déjà en contact avec d’autres pays européens pour forger cette alliance militaire.

Pour sa part, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a appelé à un soutien militaire à l’Ukraine « dans tout ce dont elle a besoin, à tout moment » mais en même temps sans briser l’unité européenne. « Aérer de prétendues divisions n’aide pas du tout l’Ukraine, cela ne facilite pas du tout la tâche de l’Ukraine », a-t-il assuré, sans toutefois préciser si l’Espagne rejoindrait la coalition proposée par la Pologne.

« L’Espagne veut qu’il n’y ait pas de questions qui pourraient diviser. Mais elle a montré qu’elle a fourni à l’Ukraine ce qui était entre nos mains et ce qui était nécessaire à sa défense », a souligné Albares, qui a demandé de la « discrétion » en parlant de matériel militaire comme le Leopard. « Permettez-moi de garder une certaine réserve et le ministère de la Défense se chargera de toute annonce qui devra être faite », a-t-il déclaré.