Les organisations sociales demandent au gouvernement de donner la priorité à l’approbation de la nouvelle directive européenne sur la qualité de l’air

MADRID, le 19 mai. (PRESSE EUROPÉENNE) –

Jusqu’à 13 organisations sociales, telles que Salud por Derecho, la Société espagnole d’administration de la santé publique et sanitaire (SESPAS) ou Ecologistas en Acción, se sont réunies pour demander au gouvernement de faire de la présidence espagnole du Conseil de l’Union européenne une priorité l’approbation de cette nouvelle directive sur la qualité de l’air.

La commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire du Parlement européen travaille sur une révision de la directive de l’Union européenne sur la qualité de l’air. En juillet, le Parlement publiera un rapport et à partir de là, les négociations commenceront entre les trois organes européens : la Commission, le Parlement et le Conseil.

Dans une lettre adressée à la ministre de la Transition écologique, Teresa Ribera, et au ministre de la Santé, José Miñones, les organisations ont demandé au gouvernement « un leadership et une action politique » pour promouvoir cette nouvelle norme qui, selon eux,  » devrait être aligné sur les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur les valeurs limites de qualité de l’air et leur respect par les pays en 2030 ».

Dans la lettre, les entités rappellent que le niveau de vulnérabilité des personnes à la pollution de l’air « échappe au contrôle individuel, puisqu’il évolue avec l’âge, l’état de santé, la situation socio-économique et le lieu où ils vivent, étudient ou travaillent ».

Pour cette raison, ils demandent que la directive établisse des limites d’exposition à la pollution qui soient « juridiquement contraignantes » et qui permettent de protéger, notamment, les populations les plus vulnérables ; ainsi qu’une multiplication des stations de contrôle de la qualité de l’air où les inégalités sociales sont représentées ; une augmentation des sanctions en cas de non-conformité ; et plus de transparence et d’information publique sur la qualité de l’air en tant que « mesure de santé publique qui aide à prévenir et à protéger la population ».

Ils soulignent également qu’il s’agit d’une question « urgente » et exigent de ne pas perdre ce moment pour « prévenir la mort prématurée de milliers de personnes, ainsi que pour éviter le fardeau sanitaire causé par les maladies chroniques (notamment les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux, le cancer, l’asthme attentats, etc.) à cause de l’air que nous respirons ».