MADRID, 14 juillet (EUROPA PRESS) –
Les ministres de l’intérieur de l’Union européenne tenteront d’avancer jeudi prochain, lors de la réunion informelle qui se tiendra à Logroño, dans le cadre de la présidence espagnole de l’UE, en s’accordant sur leurs lignes rouges concernant le règlement de gestion de crise, le dernier morceau de la réforme de l’immigration sur lequel les 27 doivent prendre position pour entamer la négociation du Pacte migratoire avec le Parlement européen.
Le gouvernement espagnol espère apporter son aide pour que, au cours de cette législature européenne, « tous et chacun des éléments qui composent le pacte puissent être fermés », selon des sources du ministère de l’Intérieur.
Concrètement, la proposition de la présidence espagnole de l’UE pour cette rencontre est de « s’en tenir » à l’analyse des « situations les plus extraordinaires » auxquelles certains Etats membres ont dû faire face ou devront faire face en matière de migration.
Concrètement, elle préconisera de poursuivre la ligne déjà entamée par les présidences précédentes pour promouvoir « un règlement de gestion de crise qui inclue des procédures administratives plus agiles en matière d’asile et de retour », ainsi qu’un « mécanisme de solidarité » avec les États membres et les régions touchées.
Le règlement sur la gestion de crise est l’un des éléments les plus épineux des négociations de l’Union européenne sur la réforme de la migration et de l’asile, car il comprend un mécanisme d’urgence pour la distribution obligatoire de quotas d’accueil pour les demandeurs d’asile relocalisés, ce qu’ils rejettent clairement des pays comme la Hongrie et la Pologne, mais que réclament les partenaires en première ligne d’entrée, comme l’Espagne et l’Italie, et le Parlement européen dans sa position de négociation.
En revanche, lors de la réunion de jeudi, ils n’oublieront pas la « dimension extérieure », c’est-à-dire le renforcement des mesures de coopération avec les pays tiers pour éviter que ces situations ne se produisent.
En tout cas, les mêmes sources ont précisé que « les décisions ne peuvent être prises lors de réunions informelles », donc aucun accord ne devrait en sortir.
D’autre part, lors de la réunion de jeudi prochain, les ministres de l’intérieur de l’UE aborderont également d’autres questions telles que la lutte contre le trafic de drogue et le crime organisé.
Sur ce dernier point, des sources du ministère de l’Intérieur ont indiqué vouloir « renforcer la dimension étrangère » et inscrire le dialogue en coopération avec l’Amérique latine sur une base structurelle et permanente.
Un autre des points d’actualité est la guerre en Ukraine sous l’angle de la « sécurité », qui comprend « le contrôle des frontières, le trafic d’armes, d’explosifs et de trafic », et sous l’angle de la coopération.
De même, les ministres réfléchiront à la nécessité de disposer d’un « cadre légal » pour faire face aux formes de criminalité dans le monde numérique.
D’autre part, jeudi, la réunion des ministres européens de la justice aura lieu, également à Logroño, qui abordera, entre autres, l’accessibilité de la justice pour les personnes les plus vulnérables, la position de la victime dans les processus judiciaires ou du crime organisé.