Les majors pétrolières demandent à l’UE de tenir compte des années de pertes dues au Covid

MADRID, 27 septembre (EUROPA PRESS) –

L’Association espagnole des opérateurs de produits pétroliers (AOP) et l’association patronale européenne FuelsEurope, organisations dont font partie les grandes compagnies pétrolières espagnoles et du Vieux Continent, ont averti que la conception actuelle de la taxe sur l’énergie envisagée par Bruxelles « pourrait compromettre la transition l’énergie » et a demandé à l’UE que le calcul des avantages aux fins de cette taxe tienne compte des pertes extraordinaires subies les années précédentes, du fait de la pandémie de Covid-19.

Dans un communiqué, l’AOP -dont font partie Repsol, Cepsa, bp, Galp, Eni, Gunvor et Saras- a indiqué avoir adressé un courrier aux ministres de la Transition écologique et du Défi démographique ; Affaires économiques et transformation numérique ; Industrie, Commerce et Tourisme et Finance –Teresa Ribera, Nadia Calviño, Reyes Maroto et María Jesús Montero, respectivement–, ainsi que la Présidence du Gouvernement, partageant les propositions de l’association européenne de l’industrie du raffinage FuelsEurope.

Ainsi, il est proposé d’exclure de la période prise comme référence les exercices impactés par le Covid-19, puisque les entreprises du secteur « ont maintenu leur activité subissant des pertes extraordinaires à
conséquence de la crise sanitaire des années 2020 et 2021″.

En outre, le secteur du raffinage propose que le pourcentage de ce qui, à des fins fiscales, est considéré comme un bénéfice exceptionnel soit augmenté de 20% à 40%, car il considère que son activité est « cyclique et très variable » et soumise à la concurrence et aux prix sur les marchés internationaux des matières premières, « d’une grande volatilité, surtout ces dernières années ».

Ainsi, il considère que si l’on veut calculer un prétendu profit ordinaire, il faut allonger le délai de calcul en prenant tout un cycle (de profits et pertes) et pas seulement les années basses du cycle.

De même, il demande que la charge conjointe du prélèvement avec les impôts sur les sociétés de chaque pays ne dépasse pas 40%, car, dans le cas contraire, « ce serait non seulement confiscatoire, mais cela compromettrait également gravement le processus d’investissement coûteux » pour la transformation et décarbonisation de cette industrie.

INCITATIONS À L’INVESTISSEMENT.

En ce sens, il estime que la nouvelle taxe devrait contenir des incitations à ces investissements, « car sinon la position de l’industrie européenne, dans un marché clairement international, serait désavantagée par rapport à l’industrie d’autres territoires non engagés dans les objectifs questions environnementales, favorisant l’importation de produits de ces territoires et compromettant la viabilité de l’industrie européenne ».

Les associations du secteur du raffinage soulignent que ces propositions visent à garantir que, par rapport à cette taxe sur l’énergie, il y ait « des règles du jeu uniformes dans le
territoire communautaire ».

De même, AOP, qui rappelle que les entreprises associées ont réalisé des investissements de près de 7 000 millions d’euros en Espagne afin que les raffineries aient une plus grande capacité de conversion et une plus grande flexibilité, étend cette préoccupation au projet de loi pour l’établissement d’une taxe temporaire sur l’énergie par le gouvernement de l’Espagne, qui est en cours de traitement au Congrès.