LAS PALMAS DE GRAN CANARIA, 28 sept. (EUROPE PRESS) –
La ministre du Tourisme, de l’Industrie et du Commerce du gouvernement des îles Canaries, Yaiza Castilla, a présenté ce mercredi à Bruxelles la première convention européenne sur les îles touristiques aux députés et représentants de l’Union européenne (UE), qu’elle a invités à participer à l’événement pour marquer une stratégie commune pour ces territoires.
L’objectif principal de cette Convention, a-t-il dit, est de « concevoir et proposer à l’UE un plan d’investissement commun pour ces territoires », comme l’a rapporté le gouvernement régional dans un communiqué.
Cette convention, organisée en collaboration avec la nouvelle Association pour la recherche, l’étude et l’excellence dans le secteur du tourisme aux îles Canaries (Excelcan), se tiendra au centre de conférences ExpoMeloneras à San Bartolomé de Tirajana (Gran Canaria), les 1er et 2.
Trois multinationales participeront à cette réunion, telles que Telefónica, Atos et Amadeus. La veille, le 30 novembre, l’Assemblée Générale du Réseau des Chambres de Commerce Insulaires de l’Union Européenne (Insuleur), organisée par la Chambre de Commerce, d’Industrie et de Navigation de la Grande Canarie.
Castilla a présenté cette réunion à la délégation du gouvernement des îles Canaries à Bruxelles avec le président et le vice-président d’Excelcan, Santiago Armas et José Carlos Francisco, respectivement, et a souligné que la situation causée par la pandémie « ouvrait une fenêtre d’opportunité avant que l’Union européenne pour renforcer la vision du tourisme en tant que secteur décisif dans l’économie et le développement social du continent et de ses îles ».
Pour cette raison, il a indiqué que l’idée est née de cette nouvelle situation que les îles Canaries « focalisent ce débat sur une convention dans laquelle la nécessité de promouvoir les résolutions et les déclarations de la Commission et du Parlement européen concernant une nouvelle politique du tourisme sera qui n’est pas simplement la somme » des différentes stratégies des États membres.
Il a ajouté qu’ils souhaitaient que la réunion « serve à constituer une proposition commune et à avancer de manière décisive dans deux grandes transitions », comme le souligne l’Union européenne, telles que « la transition verte et la transition numérique », soulignant que les deux défis sont « essentiel pour marcher vers une économie plus diversifiée, compétitive et de meilleure qualité, avec une durabilité économique, sociale et environnementale ».
Dans le but de réaliser ce tourisme durable et numérique, Castilla a invité les députés et représentants européens à faire partie de la commission préparatoire de la convention, qui commencera à fonctionner en septembre, pour préparer des propositions et des projets communs.
UNE OPPORTUNITÉ
Pour sa part, le président d’Excelcan, Santiago de Armas, a souligné « l’opportunité que cette réunion apportera aux entreprises », puisqu’elles pourront travailler ensemble et avec les autorités régionales, ainsi qu’avec les autorités européennes participantes, « non seulement dans personne à l’occasion de la Convention, mais aussi à travers l’intranet qui sera activé à cet effet, lors de la phase pré-congrès », pour mutualiser les intérêts et ensuite proposer des projets d’entreprises transnationaux, qui « peuvent réellement être des tracteurs et des accélérateurs des transitions numériques et vert dans les territoires insulaires ».
La Première Convention Européenne des Îles Touristiques abordera la nécessité de définir de nouveaux modèles touristiques compétitifs pour faire face aux enjeux, défis et obligations qui seront imposés par les institutions de l’Union Européenne en matière de transition écologique, de réduction de l’empreinte carbone, d’utilisation des ressources plus durables ou la numérisation et la modernisation.
En organisant cet événement aux îles Canaries, tant le ministère du Tourisme qu’Excelcan aspirent à ce que l’archipel fédère ce mouvement d’îles afin qu’à travers des projets stratégiques d’envergure européenne, il devienne « l’un des leaders de la nouvelle Europe politique du tourisme ».
La convention s’adresse aux présidents et responsables du Tourisme des territoires insulaires européens à forte industrie touristique, ainsi qu’aux entreprises porteuses de projets stratégiques de toutes les régions ; universités et centres de connaissances; et les autorités européennes qui peuvent aider à promouvoir une politique commune.
En outre, l’événement verra la participation d’entreprises, d’experts, d’universités et de représentants d’institutions internationales, nationales et régionales. La Chambre de commerce de Gran Canaria collabore également à l’organisation et, à travers elle, a réussi à faire en sorte que le Réseau des chambres de commerce insulaires de l’UE, Insuleur, tienne son assemblée générale et son forum annuel dans le cadre de cette réunion.
SIX TABLES DE DISCUSSION
La I Convention des îles touristiques européennes sera divisée en six tables de discussion qui aborderont des questions telles que la politique européenne du tourisme, la numérisation et les opportunités, ainsi que les risques de durabilité.
Il y aura également des présentations et des commissions des tables respectives qui seront chargées de tirer des conclusions et des propositions qui mèneront à une déclaration commune, ainsi qu’à un plan d’action commun pour chacun des différents thèmes.
Quant au public cible de cette initiative, ce sont les différentes collectivités, les îles touristiques européennes elles-mêmes, c’est-à-dire les îles ou archipels d’une dimension économique et territoriale minimale dans lesquels le tourisme est le secteur fondamental de leur économie. Cette initiative est cofinancée par le Fonds européen de développement régional, dans le cadre de la réponse de l’Union à la pandémie de COVID-19
Selon la typologie établie par Eurostat en 2018, dans l’UE des 27, il y a 61 régions insulaires correspondant à 11 pays et représentant une population de 20,5 millions d’habitants, ce qui représente 4,6 % du total de l’Union européenne.