Ils demandent de retarder d’un an l’entrée en vigueur de la nouvelle taxe sur le plastique pour éviter la hausse du prix des denrées alimentaires
MADRID, 28 déc. (EUROPA PRESS) –
La plateforme EsPlásticos, qui regroupe le secteur du plastique en Espagne, a dénoncé la « pression » selon laquelle l’application du décret royal sur les emballages qui entrera en vigueur ce jeudi mettra le secteur et l’économie espagnole en danger car il risque la compétitivité de l’Espagne par rapport aux autres pays de l’UE et exhorte le gouvernement à retarder d’un an l’entrée en vigueur de la nouvelle taxe sur les emballages en plastique afin de ne pas augmenter davantage le prix des denrées alimentaires.
Le secteur, qui se conforme à la nouvelle réglementation, alerte toutefois sur les difficultés à se mettre en conformité, puisqu’il instaure une réduction de 20 % du nombre de bouteilles en plastique à usage unique en 2030 par rapport à 2022. Selon lui, « il peut y avoir avoir des difficultés à les respecter » et prévient que leur remplacement par des contenants fabriqués avec des matériaux alternatifs peut générer « un impact plus important sur l’empreinte carbone selon les études de cycle de vie ».
Quant aux nouveaux objectifs de réutilisation, EsPlásticos les considère comme « ambitieux » mais s’engage à les considérer comme « aspirationnels » pour l’instant jusqu’à ce qu’ils soient établis au niveau européen afin d’éviter l’impact économique négatif qu’un changement de modèle de recyclage nécessiterait. .activité des entreprises majoritairement des PME qui pourraient voir leur compétitivité compromise. En tout cas, la plateforme sectorielle indique qu’elle continuera à travailler sur ces objectifs afin qu’ils aient « le moins d’impact possible » pour le secteur.
De même, il met en garde contre l’impact de l’interdiction des emballages de fruits et légumes dans les magasins de détail pour des quantités inférieures à 1,5 kilogramme, puisque cela touchera « à quelques exceptions près » tous les types d’emballages et pas seulement les plastiques.
En ce sens, il ressort que l’avis du Conseil d’État conseillait d’évaluer la proportionnalité comme la faisabilité avant de rendre effectif son accomplissement de cette obligation qui touche directement les petites entreprises.
EsPlásticos défend également que les contenants en plastique pour fruits et légumes remplissent une fonction de prévention hygiéno-sanitaire et de sécurité alimentaire, de traçabilité et de contrôle qui contribue à prolonger la durée de vie des aliments.
En bref, ils demandent une norme harmonisée au niveau européen et insistent sur le fait que tout au long de la préparation du décret royal, le secteur a demandé que les mesures nationales soient harmonisées avec l’Europe pour éviter les lacunes du marché unique et que l’Espagne ait perdu de la compétitivité par rapport aux autres pays. .
Le secteur insiste ainsi sur le fait que la nouvelle réglementation affectera les PME et les prix des produits espagnols, tandis que la substitution de certains matériaux à d’autres dans la chaîne de valeur rendra difficile la réalisation des objectifs de réduction de la quantité de déchets des conteneurs.
Le porte-parole d’EsPlásticos, Luis Cediel, célèbre que le décret royal a pris en compte de nombreuses propositions de l’industrie et du secteur lui-même, mais même ainsi, il considère que la réglementation « augmentera la pression d’un secteur qui déjà par lui-même il est très réglementé et a besoin de stabilité et de certitude pour pouvoir faire les bons investissements, auxquels s’ajoute la nouvelle taxe qui entrera en vigueur l’année prochaine.
Cette taxe, comme il l’explique, ne sera appliquée en Espagne qu’à partir du 1er janvier, il demande donc de retarder son entrée en vigueur d’un an pour « ne pas augmenter encore plus » les prix des denrées alimentaires et donner aux entreprises et aux entreprises le temps de l’administration de manière adéquate préparer sa bonne mise en œuvre.