MADRID, 28 déc. (EUROPA PRESS) –
Le géant pétrolier américain ExxonMobil a déposé une plainte devant le Tribunal européen de Luxembourg contre la taxe exceptionnelle avec laquelle l’Union européenne veut taxer les compagnies pétrolières l’année prochaine.
Selon ‘Financial Times’, le procès a été déposé
mercredi par ses filiales allemande et néerlandaise devant le Tribunal européen et représente jusqu’à présent la réponse la plus significative de l’industrie contre la taxe temporaire de solidarité avec laquelle Bruxelles espère lever quelque 25 000 millions d’euros.
Un porte-parole d’ExxonMobil a expliqué à Europa Press que la demande de la compagnie pétrolière ne vise « que la taxe contre-productive sur les bénéfices exceptionnels, et non aucun autre élément du paquet visant à réduire les prix de l’énergie ».
En ce sens, le représentant de la multinationale a défendu que cette taxe saperait la confiance des investisseurs, découragerait les investissements et augmenterait la dépendance vis-à-vis des produits énergétiques et des carburants importés.
« Les industries européennes sont déjà confrontées à une crise de compétitivité très réelle et les gouvernements devraient soutenir une production d’énergie fiable et abordable », a-t-il déclaré.
D’autre part, il a rappelé qu’ExxonMobil a été l’un des plus gros investisseurs dans le raffinage en Europe au cours de la dernière décennie, investissant plus de 3 000 millions de dollars (2 818 millions d’euros) dans d’importants projets de raffinage qui ont augmenté la capacité de production.
Pour l’avenir, il a noté qu’ExxonMobil envisageait des investissements à venir de plusieurs milliards de dollars dans l’approvisionnement et la transition énergétiques en Europe, à la recherche d’une analyse de rentabilisation solide, soutenue par un climat d’investissement stable et prévisible.
« La question de savoir si nous investissons ici dépend principalement de l’attractivité et de la compétitivité de l’Europe à l’échelle mondiale », a-t-il averti, ajoutant que l’entreprise continuera à travailler avec les dirigeants européens pour résoudre ces problèmes.
La taxe de solidarité temporaire d’au moins 33 % sur les bénéfices exceptionnels des entreprises d’énergies fossiles était l’une des mesures présentées en septembre dernier, avec l’option d’instaurer une réduction « obligatoire » de la consommation d’électricité en heures de demande maximale ou de fixer une réduction temporaire limite au prix auquel les technologies inframarginales, comme les énergies renouvelables ou le nucléaire, entre autres, peuvent vendre de l’électricité, de 180 euros/MWh.