Les experts exigent l’approbation du pacte européen sur la migration et l’asile en 2023, pendant la présidence espagnole de l’UE

Ils soulignent l’importance que cette question soit traitée comme un problème continental et non étatique.

MADRID, 6 juin (EUROPA PRESS) –

Des experts en matière de migration ont exigé ce mardi que le pacte européen sur la migration et l’asile soit approuvé avant la fin de cette année 2023, profitant du fait que l’Espagne exercera la présidence de l’UE pour les six prochains mois.

Ils l’ont fait lors de leur participation au débat « Migration et asile en Europe : y aura-t-il un pacte ? organisée par la Fundación Alternativas, dans laquelle le député européen président de la Commission des libertés, de la justice et de l’intérieur, Juan Fernando López Aguilar, le coordinateur des incidents et de la communication du Centre espagnol d’aide aux réfugiés (CEAR), Nuria Díaz et la vice-présidente exécutive de la Fundación Alternativas, Diego López Garrido.

López Aguilar ont expliqué qu’après le traité de Lisbonne, la question de la migration et de l’asile « est devenue un objet politique et législatif au niveau continental », et, par conséquent, une « compétence partagée et intervenue de manière décisive par lui
procédure législative européenne ». En effet, comme il l’a indiqué, « le régime d’asile européen commun existe déjà » bien qu’avec « des problèmes
existentiel, comme la plainte continue du manque de solidarité ».

C’est pourquoi il a été décidé de créer un accord dans lequel, comme l’a rappelé l’eurodéputé, ils travaillent depuis maintenant trois ans dans le but de trouver le « juste équilibre » entre les lois impliquées dans cette matière.

Díaz a également parlé du manque de solidarité, pour souligner que « tout pacte » n’est pas utile pour les organisations de migrants et que cela doit être « garanti avec les réfugiés et les migrants » et inclure ledit principe de solidarité entre les États membres, « ainsi que celle de la responsabilité partagée. »

UN SYSTÈME QUI « NE FONCTIONNE PAS »

Le représentant du CEAR a signalé l’existence de « points dissidents » par rapport à l’attribution des responsabilités d’accueil. Selon lui, le système actuel, inclus dans le règlement de Dublin, « ne fonctionne pas » car « il n’équilibre pas les responsabilités » entre les pays, entre autres problèmes.

« Le règlement doit être revu », a-t-il affirmé, avant de souligner que, si le Parlement européen a prévu des améliorations, il n’est pas certain que celles-ci resteront dans le pacte après les négociations. Elle a également proposé l’introduction du nouveau critère de liaison
les différences entre les pays ou l’extension de la définition des membres de la famille aux bénéficiaires de la protection internationale, comme des points à « développer » dans le texte de l’accord.

Díaz a exigé que ces points et d’autres liés à la « solidarité » soient « défendus par la présidence espagnole », une position sur laquelle s’est aligné le vice-président exécutif de la Fundación Alternativas, qui a indiqué que le pacte européen sur la migration et l’asile sera  » le grand défi » de la présidence espagnole de l’UE.

López Garrido estime que cette question est une « question en suspens » pour la société européenne envers ceux qui émigrent pour « chercher une vie dans des pays plus prospères » ou ceux qui « fuient les persécutions politiques » et « ont le droit d’être accueillis ».

En ce sens, il a rejeté les « réticences et résistances » à la migration et à l’asile dans chacun des États membres et plus encore en Espagne car c’est, comme il l’a indiqué, l’un des pays « les plus touchés » avant l’arrivée de Citoyens africains traversant la Méditerranée.