MADRID, 9 octobre (EUROPA PRESS) –
Les experts plaident en faveur de talents hybrides et transversaux capables de diriger et de promouvoir le nouvel agenda européen de l’innovation. C’est ce qu’a déclaré lors d’un événement organisé par l’Institut européen d’innovation et de technologie (EIT) à Madrid, où se sont rencontrées les différentes communautés de connaissance et d’innovation de l’EIT en Espagne, à l’occasion de la présidence espagnole du Conseil de l’UE.
Pour Áurea Rodríguez, directrice par intérim de l’EIT Culture & Creativity South West, il est nécessaire de revenir à une « nouvelle renaissance » où existent des profils transversaux capables d’appliquer les technologies mais « aussi les caractéristiques de l’innovation et de la créativité ».
« Les compétences techniques sont nécessaires mais aussi les compétences transversales, étroitement liées à la créativité, qui s’apprennent et peuvent être formées », souligne Rodríguez.
De son côté, Izabel Alfany, directrice générale d’EIT Health Espagne, préconise d’intégrer « les talents dans la réindustrialisation de la santé en Europe » et de promouvoir un écosystème qui « génère des synergies entre tous les acteurs impliqués ». « Chez EIT Health, nous fournissons des outils aux innovateurs ainsi qu’une formation et un soutien en matière de compétences numériques », explique Alfany.
Pour Carolina Torregrosa, responsable des programmes éducatifs chez EIT Manufacturing, il y a une « grande urgence » de générer des acteurs capables de « répondre au défi de la pénurie de talents ».
Dans ce sens, il a présenté l’initiative Deep Tech coordonnée par EIT Manufacturing pour former plus d’un million de personnes au perfectionnement et à la reconversion, dont l’objectif est de devenir « la plateforme de génération de talents la plus ambitieuse de toute l’Europe », explique Torregrosa. .
Pour Teresa Riesgo, secrétaire générale de l’Innovation, il est essentiel de développer des programmes et des plans de formation « attractifs » pour les jeunes. « Si nous voulons que les jeunes d’aujourd’hui adhèrent à ces projets, nous devons les rendre attractifs et analyser où vont ceux qui partent et pourquoi ils partent. Peut-être qu’en analysant cela, nous pourrons comprendre ce que nous devons changer », ajoute Riesgo.
DYNAMISER LES ÉCOSYSTÈMES INNOVANTS
En référence à l’innovation en santé, Jean-Marc Bourez, PDG d’EIT Health, rappelle qu’il est essentiel de « revigorer les écosystèmes d’innovation » pour conduire la transformation du secteur de la santé que la pandémie de COVID-19 a mise en lumière. C’est pourquoi il a annoncé qu’EIT Health travaillait à « définir un cadre européen commun » pour l’innovation numérique en santé. « Nous sommes prêts à répondre aux besoins de perfectionnement et de reconversion exigés par le secteur de la santé », souligne-t-il.
« Nous collaborons avec les gouvernements, l’industrie et d’autres acteurs concernés de l’écosystème de la santé pour construire un secteur de la santé qui est essentiel à la réindustrialisation en Europe », déclare Jean-Marc Bourez.
Par rapport à l’Espace européen des données de santé, l’Espagne se trouve dans une « position privilégiée » pour le mettre en œuvre en raison du niveau élevé de numérisation du secteur de la santé. « Nous devons renforcer les efforts en termes de gouvernance des données, d’interopérabilité et, surtout, de développement des capacités et des compétences pour promouvoir un système de santé basé sur les données », conclut-il.