Les établissements de paiement de l’UE ne gèrent pas « adéquatement » les risques de blanchiment de capitaux et de terrorisme, selon l’ABE

MADRID, 16 juin (EUROPA PRESS) –

Les risques liés au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme ne sont pas gérés « de manière adéquate » par les établissements de paiement de l’UE, selon l’Autorité bancaire européenne (ABE).

L’entité a rendu publiques ce vendredi les conclusions d’un rapport consacré à cette question et a souligné que les contrôles internes des établissements de paiement pour lutter contre ces phénomènes sont « généralement insuffisants ». L’ABE affirme que tel est le cas malgré les « risques inhérents élevés » auxquels le secteur est exposé.

De même, l’ABE considère que les organes de surveillance eux-mêmes n’affinent pas toujours les critères de lutte contre le blanchiment d’argent et le terrorisme lors de l’analyse d’une institution ou d’un secteur spécifique.

D’autre part, l’Autorité pointe également la disparité des pratiques de surveillance, qui « varient considérablement » et incitent les réseaux criminels à s’installer dans des États membres à la législation et au contrôle laxistes pour, à partir de là, étendre leurs opérations à d’autres pays.

L’ABE met en garde contre des risques apparus « récemment », comme les IBAN virtuels et les marques propres (« white labelling »), mais aussi contre l’absence de critère commun au niveau européen sur le rôle des agents du réseau (« agent network ») dans la surveillance, qui comporte également un « risque inhérent » qui facilite la fraude et le financement du terrorisme

Parmi les solutions identifiées à ces problèmes, l’ABE recommande de renforcer la législation et les processus de notification une fois qu’une infraction est détectée, ainsi que la création d’une procédure d’opposition « claire et cohérente » concernant le phénomène de « passeport ».