BRUXELLES, le 16 avril (EUROPA PRESSE) –
Les dirigeants de l'Union européenne profiteront du sommet informel de mardi et mercredi à Bruxelles pour appeler au calme au Moyen-Orient face au risque de guerre régionale, insistant pour qu'Israël s'abstienne de répondre aux attaques de drones et de missiles iraniens après s'être engagé à étendre les sanctions à Le secteur des drones de Téhéran va limiter les approvisionnements des forces concernées au Liban ou au Yémen.
Les chefs d'État et de gouvernement européens aborderont la tension générée par l'attaque iranienne avec quelque 300 drones et missiles samedi dernier contre Israël en réponse à l'attentat à la bombe contre son consulat à Damas, une question qui a retenu l'attention internationale ces derniers jours. En plus de dénoncer l'attaque iranienne sans précédent, les dirigeants européens demanderont aux parties un « confinement » pour éviter toute action susceptible d'aggraver la crise et de conduire à une guerre régionale, soulignant ainsi la nécessité de ne pas verser davantage d'essence sur une zone déjà en feu. pour la guerre dans la bande de Gaza.
Les ministres des Affaires étrangères de l'UE, réunis d'urgence par vidéoconférence, ont convenu mardi d'augmenter les sanctions qui punissent actuellement la fourniture de pièces et composants de drones par Téhéran à la Russie dans le cadre de son invasion de l'Ukraine, afin qu'elles puissent également être utilisées contre l'envoi de missiles et de drones iraniens à forces associées dans la région, dans le cas du Hezbollah au Liban ou des Houthis au Yémen. Outre ces pays, le haut représentant de l'UE pour la politique étrangère, Josep Borrell, a également mentionné l'Irak et la Syrie.
L’idée est d’arrêter la fourniture d’armes par l’Iran aux forces liées qui génèrent des tensions dans la région. « Il y a un appétit pour aller dans cette direction », affirme un haut responsable de l'UE, à propos d'une mesure qui vise à soutenir Israël face à la « menace existentielle pour la sécurité » que représente Téhéran avec des groupes interposés au Liban ou au Yémen. « C'est un signal mais nous voulons que les sanctions soient efficaces et leur rendent la vie plus difficile », a expliqué une autre source européenne sur la portée de ces mesures.
Même si l'UE exprime sa solidarité avec Israël face aux attaques aériennes directes de l'Iran, elle ne s'écarte pas de son intention de promouvoir la fin de la guerre à Gaza, où l'offensive israélienne a fait plus de 33 000 morts en six mois. . « N'oublions pas Gaza. N'oublions pas ce qui s'y passe », a souligné Borrell ce mardi pour insister sur le fait qu'il n'y aura pas de stabilité dans la région, ni de paix durable entre Israël et ses voisins si la guerre dans la bande continue.
Dans ce contexte, le président du gouvernement, Pedro Sánchez, profitera du sommet pour poursuivre son cycle de contacts avec les dirigeants européens pour convenir de la reconnaissance de l'État de Palestine, avec des rencontres prévues avec le premier ministre luxembourgeois, Luc Frieden, de Malte, Robert Abella, et de Belgique, Alexander De Croo.
Par ailleurs, au menu du sommet informel figure également le débat stratégique sur les relations avec la Turquie, dans lequel les dirigeants des 27 s'appuieront sur le rapport du Haut Représentant qui recommande d'utiliser la modernisation de l'union douanière comme levier pour obtenir davantage Les engagements d'Ankara sur des questions sensibles pour l'UE comme la migration ou la résolution de la question chypriote.
En matière d'économie et de compétitivité, les dirigeants européens débattront également des recommandations du rapport préparé par l'ancien Premier ministre italien Enrico Letta et auquel Europa Press a eu accès, qui propose d'établir un « mécanisme de contribution aux aides d'État qui obligerait les États membres à allouer une partie de ses fonds nationaux au financement d’initiatives et d’investissements paneuropéens.
C'est l'une des « solutions innovantes » que Letta proposera lors du sommet de jeudi afin de trouver un « équilibre » entre la nécessité de mobiliser rapidement des aides publiques spécifiques pour l'industrie et, d'autre part, éviter la fragmentation du système unique. marché.