MADRID, 9 déc. (EUROPA PRESS) –
La Fédération européenne des bourses (Fese) considère que la nouvelle loi sur la cotation en bourse proposée par la Commission européenne pour améliorer les marchés primaires de l’Union européenne est un « bon début », bien qu’elle ait appelé les décideurs politiques à combler le fossé entre les réglementations commerciales pour tirer parti du plein potentiel des marchés de capitaux de l’UE, comme indiqué dans un communiqué, reproduit ce vendredi par Bolsas y Mercados Españoles (BME).
Mercredi dernier, la Commission européenne a présenté un ensemble de réformes de l’union des marchés des capitaux (UMC), notamment l’harmonisation des règles d’insolvabilité dans l’UE ou la simplification de la documentation dont les entreprises ont besoin pour s’inscrire sur les marchés publics, entre autres.
Ces mesures visent à encourager les investissements transfrontaliers dans l’ensemble du marché unique, à réduire le coût du capital pour les entreprises et, à terme, à contribuer à l’union des marchés des capitaux de l’UE.
Fese a salué la proposition de la Commission européenne, déclarant que des marchés de capitaux solides « jouent un rôle économique clé » dans la croissance et la création de richesse, et qu’un écosystème et une dynamique de négociation et de cotation attrayants sont « une exigence » pour cela.
« Dans un scénario d’endettement élevé, nous soutenons les efforts de la Commission européenne pour encourager le financement par des actions », a-t-il ajouté.
En particulier, la Fese soutient la simplification de la documentation, qui réduira les coûts et facilitera la préparation des prospectus par les émetteurs ; les évolutions du règlement Abus de marché (MAR), puisqu’il considère que la sécurité juridique sera améliorée et que le système sera plus proportionné pour les petits et moyens émetteurs ; ou l’introduction d’une option permettant aux émetteurs d’avoir des structures de droits de vote multiples, telles que des actions à double catégorie.
Elle a également évalué positivement l’augmentation du seuil de capitalisation des PME jusqu’à 10 000 millions d’euros, en relation avec les études d’investissement, et l’harmonisation des procédures d’insolvabilité dans toute l’UE.
Le directeur général de la Fese, Rainer Riess, a demandé, malgré le fait qu’il existe une définition commune dans l’UE de «PME» alignée sur MiFID II, sur le règlement prospectus, sur le règlement sur les fonds d’investissement à long terme, sur des fonds de capital-risque et celle des abus de marché. « Comme les deux faces d’une même médaille, le Listing Act et la révision du MiFIR doivent aller de pair pour partager le même objectif de rendre la cotation et la négociation à nouveau attractives », a-t-il ajouté.
Le président de la fédération, Petr Koblic, a évalué positivement les mesures annoncées cette semaine et a indiqué que son organisation soutenait les tentatives de remédier à la dépendance de l’UE vis-à-vis de la dette et de rééquilibrer la balance en faveur d’un financement accru par les marchés. « Cependant, nous pouvons aller plus loin et nous encourageons les politiques à être plus audacieux », a-t-il conclu.