La Roumanie appelle à des consultations avec son ambassadeur en Autriche sur le refus de Vienne d’inclure le pays dans l’espace Schengen

MADRID, 9 déc. (EUROPA PRESS) –

Le gouvernement roumain a convoqué ce vendredi son ambassadeur en Autriche, Emil Hurezeana, pour une série de consultations sur le vote négatif de Vienne, qui a rejeté l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen malgré le fait que la Commission européenne a passé une décennie à défendre son entrée.

Le ministère des Affaires étrangères du pays a indiqué dans un communiqué que « la décision de la partie roumaine montre une désapprobation claire de la part de la Roumanie envers la décision prise par l’Autriche », avec qui elle pourrait réduire ses relations diplomatiques.

De même, les autorités ont convoqué l’ambassadeur d’Autriche dans le pays, Adelheid Folie, pour se pencher sur la question et ont regretté qu' »il y ait des conséquences » après l’acte « injustifié et hostile » de l’Autriche contre le pays.

Le ministre roumain des Affaires étrangères, Adrian Cioroianu, a souligné que ces mesures signifieraient « une réduction de la représentation roumaine à Vienne » et représenteraient un signe de « refroidissement » entre les deux pays, selon les informations de la chaîne de télévision Digi24.

« Nous considérons que ce qui s’est passé est complètement injuste et dépourvu de toute motivation objective, d’autant plus que la Roumanie a agi de manière transparente dans ses relations avec ses partenaires européens, dont l’Autriche », a-t-il souligné avant de déclarer que « malheureusement, l’Autriche a décidé d’ignorer tous ces éléments en au moyen d’un vote négatif exprimé jeudi, en contradiction flagrante avec la position favorable des autres pays membres de l’UE et malgré les contacts diplomatiques entre les parties ».

L’entrée de la Roumanie et de la Bulgarie s’est heurtée au vote contre l’Autriche et les Pays-Bas, bien que ces derniers aient été ouverts à l’entrée de la Roumanie. La décision couvrait les deux pays sans possibilité de scinder le vote, de sorte que le veto néerlandais sur la Bulgarie a également affecté la Roumanie.

La confirmation du refus d’autoriser l’entrée de la Bulgarie et de la Roumanie est intervenue après près de cinq heures de débat, au cours desquelles une tentative a été faite de résoudre le blocus lors d’une pause pour les négociations bilatérales après un premier débat au cours duquel l’intention a été clairement exprimée d’opposer son veto .