Les autorités sanitaires européennes considèrent qu’il existe un « faible risque » de transmission de la grippe aviaire dans la population

MADRID, 13 mars (EUROPA PRESS) –

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et le Laboratoire de référence de l’UE (EURL) en anglais) ont assuré qu’il existe un « faible risque » de transmission de la grippe aviaire dans la population.

La situation de la grippe aviaire continue d’évoluer en Europe et dans le monde, avec des signalements de nouveaux foyers chez les oiseaux et des infections occasionnelles chez les mammifères. Bien que des infections humaines sporadiques aient été signalées dans des pays hors de l’Union européenne, les autorités considèrent qu’en Europe le risque reste faible pour la population générale.

Les virus de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) ont provoqué une augmentation des cas chez les oiseaux sauvages, en particulier les mouettes, dans l’Union européenne et continuent de provoquer des infections occasionnelles chez les mammifères. Cependant, les organisations ont averti que le risque d’infection chez les volailles pourrait augmenter dans les mois à venir à mesure que les goélands se propagent à l’intérieur des terres, chevauchant éventuellement les zones de production de volailles, et ont donc recommandé de mettre en œuvre des stratégies de prévention dans les zones de production de volailles.

De plus, des événements récents de mortalité massive chez des mammifères tels que les lions de mer suggèrent une possible transmission de mammifère à mammifère du virus IAHP. Dans ce contexte, les scientifiques de l’EFSA et de l’EURL recommandent d’étendre et d’améliorer la surveillance des mammifères sauvages et d’élevage, en particulier les visons d’Amérique et les porcs, dans certaines zones où l’IAHP est présente.

Bien que des infections sporadiques de grippe aviaire chez l’homme causant une maladie grave et des issues fatales aient été signalées, les infections humaines restent un événement rare. La plupart des infections humaines graves récemment signalées dans des pays hors de l’UE étaient liées à des personnes exposées à des volailles malades et mortes ne portant pas d’équipement de protection individuelle, en particulier dans les élevages de basse-cour.

L’ECDC a conclu que le risque pour le grand public en Europe reste faible, et faible à modéré pour les travailleurs et autres personnes en contact avec des oiseaux et des mammifères malades ou morts potentiellement infectés. En outre, il a signalé que les virus IAHP actuellement en circulation sont sensibles aux médicaments antiviraux disponibles pour l’homme et que ces virus se lient préférentiellement aux récepteurs de type aviaire présents chez les oiseaux plutôt qu’aux récepteurs de type humain.