Les agriculteurs et les éleveurs manifesteront devant les ministres de l’UE à Cordoue contre « les attaques continues contre le secteur »

CORDOBA, le 22 août (EUROPA PRESS) –

Les agriculteurs et les éleveurs de tout le territoire national se rassembleront pour protester contre « les attaques continues que le secteur subit » le 5 septembre, lorsque les ministres de l’Union européenne (UE) se réuniront à Cordoue.

Comme l’indiquent les organisations agraires dans une note, la mobilisation aura lieu à 11h00 à la Puerta del Puente (Plaza del Triunfo), à Cordoue, et est convoquée par Asaja, COAG, UPA et Cooperativas Agroalimentarias en raison de « la situation de l’impuissance dont souffrent les agriculteurs et les éleveurs face aux politiques menées depuis Bruxelles, ainsi que l’abandon et la capitulation face à certains « lobbies » qui agissent contre le monde rural ».

La campagne espagnole « réclamera le même traitement que celui réservé aux pays tiers ». Ils estiment essentiel que « les productions provenant de pays tiers soient tenues de répondre aux mêmes exigences que celles requises au sein de l’UE, à savoir des conditions de travail égales, l’utilisation de produits phytosanitaires et des contrôles rigoureux aux frontières ».

De même, les organisations agraires ont souligné qu’à l’heure actuelle « il existe une situation ruineuse » pour tous les secteurs productifs du pays en raison « des coûts élevés des ‘intrants’ nécessaires à la production, du manque de main d’œuvre, des besoins plus élevés en main-d’œuvre, le manque de réciprocité avec les importations et une loi sur la chaîne alimentaire qui, bien qu’elle représente une charge administrative insupportable pour le secteur, ne résout pas les problèmes car il ne dispose pas de ressources suffisantes pour garantir des prix qui couvrent les coûts de production ».

À cette fin, ils ont dénoncé le fait qu’à Bruxelles, « une réforme de la politique agricole commune (PAC) a été approuvée, qui était hors de portée et hors de la réalité, qui exige plus avec moins de ressources, qui a brutalement accru la bureaucratie et qui exige de nouvelles obligations sans rigueur scientifique qui entraînent des coûts plus élevés et une baisse des productions ».

Ainsi, les agriculteurs et les éleveurs espagnols exigeront que les ministres de l’Agriculture de l’UE « considèrent l’alimentation comme une question de la plus haute priorité, en changeant le cours de la politique agricole afin qu’elle garantisse la souveraineté alimentaire européenne ».

Pour cela, ils considèrent qu’il est « fondamental de protéger le tissu productif, c’est-à-dire les agriculteurs et les éleveurs européens, afin qu’ils puissent remplir leur fonction principale : la sécurité alimentaire tant en quantité qu’en qualité pour tous les citoyens espagnols et européens ».