BRUXELLES, 10 novembre (EUROPA PRESS) –
Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne réitéreront ce lundi la demande de pauses humanitaires dans la guerre à Gaza lors d’une réunion au cours de laquelle ils espèrent lancer le débat sur l’avenir de la bande, en pleins contacts de l’UE avec les États-Unis et les pays arabes pour éviter une escalade régionale et travailler ensemble pour un futur État palestinien.
Au milieu de la guerre entre Israël et le Hamas, qui fait plus de 11 000 morts et a déclenché une crise humanitaire et de déplacement généralisée dans la bande de Gaza, l’UE souhaite améliorer l’accès humanitaire à la population de Gaza, c’est pourquoi un nouvel appel à Israël est lancé. prévu.
Dans la capitale communautaire, ils reconnaissent la situation extrême que traverse la population de la bande de Gaza et, bien qu’ils considèrent l’annonce de Tel Aviv selon laquelle elle facilitera le départ des civils comme un bon premier pas, ils soulignent des raisons de préoccupation dans la crise telles que la tension en Cisjordanie ou les otages pris par le Hamas.
La diplomatie européenne respecte la réponse militaire israélienne au Hamas, après l’attaque sans précédent lancée sur son propre territoire le 7 octobre, et est très attentive à nuancer si la réaction israélienne respecte le droit international, même si elle lui demande de s’y adapter et d’éviter les souffrances. de la population civile.
Bien que l’idée de lancer une nouvelle position européenne sur la situation humanitaire à Gaza ait circulé, la vérité est que les divisions entre les États membres rendent difficile d’aller au-delà de ce qui a été convenu par les dirigeants lors du dernier sommet. La sensibilité de pays comme l’Allemagne ou l’Autriche pèse, qui soulignent que le soutien à Israël doit être le point de départ de toute position de l’UE sur le conflit.
PENSEZ À L’AVENIR DE GAZA
Lors de la réunion de lundi, le haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, Josep Borrell, veut mettre sur la table une série d’éléments pour l’après-guerre à Gaza. L’idée est de débattre et de faire avancer un projet européen qui, bien que difficile à mettre en œuvre seul, gagnera le soutien des pays arabes et de Washington.
« Nous devons penser à l’avenir du peuple de Gaza. C’est notre responsabilité et notre devoir », souligne un haut responsable de l’UE qui insiste sur le fait qu’il existe un consensus parmi les Vingt-Sept pour rejeter le déplacement forcé des Gazaouis et que les Palestiniens L’autorité prend en charge l’enclave côtière.
A Bruxelles, ils défendent le rôle de l’Autorité palestinienne, même s’ils reconnaissent sa faiblesse ces dernières années, et assurent qu’« il n’y a pas d’alternative » à ce que Gaza soit dirigée par cette institution, insistant sur le fait que soutenir l’entité dirigée par Mahmoud Abbas est un « pari sur légitimité. »
« Nous ne pouvons concevoir autre chose que le gouvernement palestinien sur le territoire palestinien. Nous ne pouvons concevoir aucun autre gouvernement que celui de l’Autorité palestinienne », souligne ce haut responsable.
Cette même semaine, devant les ambassadeurs de l’UE réunis à la conférence annuelle, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a assuré que la solution au conflit à Gaza nécessite la disparition du Hamas de l’enclave, sans la contrôler ni la gouverner, et que, pour sa part, Israël s’engage à lever le blocus et à éviter une présence militaire à long terme. C’est la première idée exprimée par un leader communautaire sur les étapes à suivre une fois la crise au Moyen-Orient terminée.