BRUXELLES, le 15 mai. (EUROPA PRESSE) –
Les Vingt-Sept se sont mis d'accord ce mercredi sur leurs lignes rouges pour négocier avec le Parlement européen la réforme des règles qui régissent la production et la vente de jouets dans l'Union européenne et qui comprendra une extension des substances chimiques nocives interdites dans la fabrication de jouets, par exemple les perturbateurs endocriniens, et un contrôle et des obligations accrus pour les opérateurs de la chaîne d'importation et de distribution.
La révision est basée sur une proposition de juillet 2023 dans laquelle la Commission européenne a demandé d'élargir les règles qui interdisent déjà les substances cancérigènes ou mutagènes pour inclure dans le veto les perturbateurs endocriniens et d'autres éléments chimiques qui affectent le système respiratoire ou un organe spécifique.
Une autre mesure clé est la création d'un passeport numérique pour les jouets entrant dans l'Union européenne afin de contrôler leur conformité aux règles communautaires, de sorte que les fabricants non européens soient tenus de présenter un passeport numérique pour chaque jouet qu'ils mettent sur le marché.
Ainsi, un nouveau système informatique devra être développé pour examiner le passeport numérique des jouets à leur arrivée à la frontière extérieure de l'UE et identifier les expéditions qui doivent subir des contrôles douaniers plus rigoureux.
Au sein de chaque État membre, les inspecteurs nationaux seront toujours chargés de contrôler les jouets mais les nouvelles règles permettront à la Commission européenne d'exiger le retrait du marché des jouets considérés comme « problématiques » car présentant des risques non prévus dans le règlement.
Les États membres souhaitent également que les obligations des opérateurs économiques soient clarifiées afin qu'elles soient alignées sur le règlement général sur la sécurité des produits (GPSR) et sur les nouvelles réalités du volume croissant des ventes sur Internet.
Ainsi, ils proposent d’obliger les fabricants à apposer les avertissements dans une ou plusieurs langues facilement compréhensibles par les consommateurs et autres utilisateurs finaux, telles que déterminées par les États membres eux-mêmes.
Les fabricants doivent également informer les autres opérateurs économiques de la chaîne de distribution de tout problème de conformité des produits et les importateurs doivent informer le producteur et les autorités de surveillance du marché s'ils soupçonnent qu'un jouet présente un risque.
La position du Conseil clarifie également les obligations des « prestataires de services logistiques », c'est-à-dire des entreprises chargées de tâches telles que le stockage, la sélection, le conditionnement ou l'expédition des colis ; pour son rôle déterminant, notamment dans la distribution de jouets en provenance de pays tiers ou achetés « en ligne ».
Pour que puisse commencer la négociation du règlement final, la session plénière du Parlement européen, dans sa nouvelle composition après les élections de juin prochain, doit encore adopter le mandat de négociation de cette institution.