Les 27, incapables de trouver un accord sur une « loi du cavalier » européenne que l’Espagne rejette pour régression dans les droits

BRUXELLES, le 8 déc. (EUROPA PRESS) –

Les ministres de l’emploi de l’Union européenne (UE) n’ont pas pu parvenir à un accord sur une « loi avenante » européenne établissant un cadre commun pour les travailleurs des plateformes de livraison à domicile, une proposition rejetée, entre autres, par l’Espagne, qui considère que la décision du Conseil texte représente un revers pour les droits du travail.

En fait, l’Espagne était le pays qui était en tête du bloc d’États membres qui ont voté contre la proposition avec la Belgique, la Slovénie, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas et le Portugal, un refus qui, selon des sources diplomatiques belges, « ne changera pas » , ce qui rendra « difficile de parvenir à un accord ».

Une position « ferme » que la deuxième vice-présidente et ministre du Travail, Yolanda Díaz, a déjà avancée ce jeudi à son arrivée à Bruxelles, qui s’est montrée favorable à la première directive présentée par la Commission européenne, inspirée du ‘Rider’ espagnol loi’ , et qui, selon lui, s’est « dévalorisée » ces derniers mois, ce dont il accuse la présidence tchèque du Conseil de l’UE.

« Une personne qui sillonne les rues de nos villes en distribuant à vélo, que ce soit à Lisbonne, à Rome, à Madrid ou à Varsovie et qui le fait en échange d’un salaire sous les ordres d’une plateforme numérique est un travailleur », a affecté le ministre.

Jusqu’à trois fois ce jeudi, les ministres européens du Travail, de l’Emploi et des Affaires sociales ont débattu de leurs positions avant de procéder au vote sur un texte qui a été modifié avec des amendements après le déjeuner et qui a finalement été rejeté après que sept pays ont voté contre.

De son côté, la ministre du Travail et des Affaires sociales de la République tchèque, qui assure la présidence tournante du Conseil, Marian Jurecka, qui a apprécié la « patience et les efforts » des ministres et a regretté que « malgré les efforts », n’aient pas pu parvenir à un accord à la majorité qualifiée sur le dossier des travailleurs des plateformes.