Les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept étudieront lundi de nouvelles mesures dans le cadre de la guerre dans la bande de Gaza, qui dure maintenant depuis deux mois, et étudieront les mesures contre les attaques des colons israéliens dans les territoires palestiniens occupés et les sanctions contre le Hamas. dirigeants et d’étouffer le financement de cette organisation.
La situation dans la bande de Gaza dominera une fois de plus la réunion des ministres européens des Affaires étrangères après le récent appel du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à un cessez-le-feu urgent, une demande soutenue par l’Espagne, la Belgique, Malte et l’Irlande, qui dénoncent la gravité de la situation. la situation à Gaza et exigent un cessez-le-feu « durable » et une position « claire et commune » au niveau européen.
L’option d’appliquer des restrictions de visa aux colons israéliens plane, une mesure qui vise à mettre un terme aux secteurs les plus radicaux de l’État juif qui compliquent les progrès dans la solution à deux États. Cette décision interviendrait alors que les attaques contre les Palestiniens en Cisjordanie se sont multipliées à la suite de l’attaque du Hamas le 7 octobre et que les États-Unis ont déjà approuvé une mesure similaire qui affecterait des dizaines d’Israéliens.
Quoi qu’il en soit, il n’y a pas de plan concret et lors de la réunion de lundi, seul un accord politique pourrait être trouvé à 27. Plus de 250 Palestiniens sont morts dans des attaques menées par des soldats israéliens et des colons en Cisjordanie, selon les autorités palestiniennes, depuis l’attaque. du Hamas.
SANCTIONS CONTRE LE HAMAS
En réponse à la menace posée par le Hamas après les attaques terroristes aveugles lancées contre Israël le 7 octobre, l’UE étudiera également des sanctions contre l’organisation islamiste, déjà considérée comme terroriste au sein de l’UE.
Les Vingt-Sept traitent une proposition de la France, de l’Allemagne et de l’Italie visant à renforcer le siège des dirigeants du mouvement et à étrangler leurs finances, à l’instar de l’État islamique. La question sera sur la table des ministres et certaines sources sont confiantes de pouvoir avancer ce lundi.
En tout état de cause, l’UE n’abordera pas un changement de position concernant la demande de pauses et de couloirs humanitaires, l’équilibre atteint par les Vingt-Sept lors du sommet d’octobre et qui plaît à des pays comme l’Allemagne, l’Autriche ou la République tchèque, a estimé le le plus proche d’Israël.
ADHÉSION DE L’UKRAINE
Participera à la réunion le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dimitro Kuleba, à qui les ministres européens veulent apporter leur soutien dans les domaines financier et militaire. La rencontre est marquée par les désaccords de la Hongrie, dont le Premier ministre, Viktor Orbán, menace de bloquer lors du prochain sommet européen toute décision concernant le soutien européen, y compris l’ouverture des négociations d’adhésion.
Par rapport à Budapest, le reste des États membres s’engagent à suivre la recommandation de la Commission européenne, qui demandait d’ouvrir les négociations avec Kiev au printemps 2024. Le même cas présenté par le Mécanisme européen de paix, le fonds avec lequel l’UE a financé l’envoi d’armes vers l’Ukraine, que la plupart des pays européens demandent à prolonger pour garantir un soutien militaire à long terme.
Le sommet des chefs d’État et de gouvernement de fin de semaine à Bruxelles devrait marquer les prochaines étapes de l’adhésion de l’Ukraine à l’UE, avec le rapport favorable de la Commission européenne à l’ouverture des négociations d’adhésion dès 2024, ainsi qu’à convenir d’un plan de soutien financier à long terme.
Différentes sources rappellent que la Hongrie a déjà maintenu une position similaire l’année dernière lorsqu’elle a bloqué une aide de 18 milliards d’euros à l’Ukraine jusqu’au sommet de décembre, scénario dans lequel elle a réussi à amener les dirigeants des Vingt-Sept à réduire une partie des fonds gelés par Bruxelles pour manque de respect de l’acquis communautaire.