Les 27 établissent une position pour des normes plus sévères contre la violence de genre et autres crimes contre les femmes

BRUXELLES, le 9 juin (EUROPA PRESS) –

Les ministres de la justice de l’Union européenne ont convenu ce vendredi quelle sera leur position de négociation devant le Parlement européen pour de nouvelles règles qui pénalisent plus sévèrement la violence à l’égard des femmes, notamment la violence de genre, les relations sexuelles non consensuelles, les mutilations génitales ou le cyberharcèlement.

« La violence contre les femmes et les filles est un fléau dans notre société », a prévenu le ministre suédois de la Justice et président du Conseil, Gunnar Strömmer, pour qui la nouvelle règle garantira que « des crimes tels que le harcèlement ne restent pas impunis ». mutilations génitales et aussi que les victimes de violences de genre « reçoivent le soutien et la protection nécessaires ».

La directive en cours d’élaboration, dont la version finale doit encore être négociée par les Vingt-sept et le Parlement européen, prévoit de sanctionner dans toute l’Union européenne les mutilations génitales féminines, le cyber-harcèlement, la diffusion ou l’échange non consensuel d’images intimes et l’incitation à la haine ou à la violence contre les femmes à travers les réseaux.

Elle prévoit également des dispositions visant à harmoniser les sanctions, les circonstances aggravantes, la compétence et les délais de prescription. La proposition de la Commission européenne, qui sert de base à la négociation, stipule que les auteurs d’infractions partout dans l’UE encourent des peines maximales d’au moins huit ans de prison pour viol, cinq ans pour mutilation féminine, deux ans pour des crimes liés à la cyberintimidation ou un an pour la diffusion non autorisée de contenus intimes sur les réseaux.

Le mandat convenu par Vingt-sept entérine également la mise en place de normes minimales pour les droits des victimes et des mesures pour leur protection et leur soutien, par exemple en obligeant les autorités à évaluer dès le premier contact avec la victime le risque posé par le suspect afin de s’adapter les mesures de protection des victimes, y compris les ordonnances restrictives ou la protection d’urgence.

Les États membres devraient également veiller à ce que les victimes puissent signaler les actes de violence à l’égard des femmes ou de violence fondée sur le genre par le biais de canaux accessibles et conviviaux, qui peuvent inclure la possibilité de signaler en ligne et de soumettre des preuves en ligne.

Une autre nouveauté pour l’UE dans son ensemble est de disposer de services spécifiques, tels que des centres de crise pour prendre en charge les victimes de viols ou de violences sexuelles et des lignes d’assistance nationales ouvertes 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et ce de manière gratuite.