L’équipage de la frégate « Navarra » revient à Rota (Cadix) après cinq mois d’intégration dans l’opération Atalanta

ROTA (CADIX), 27 octobre (EUROPA PRESS) –

La frégate Navarra a accosté ce vendredi 27 octobre à la base navale de Rota après près de cinq mois d’intégration dans l’opération Atalante de l’Union européenne, à laquelle elle a rejoint le 9 juin dans les eaux de l’océan Indien.

Au quai de la base de Rota, de nombreux membres de la famille, collègues et amis de l’équipage, qui rentrent chez eux après avoir mis fin à leur participation à cette opération, attendaient cette arrivée, a indiqué la Marine dans une note. Au cours de ces mois, le navire a parcouru plus de 26 000 milles et a passé 140 jours loin de sa base, contribuant ainsi à la sécurité dans l’une des zones avec la plus forte densité de trafic maritime au monde.

Le vice-amiral José María Núñez Torrente, en sa qualité de commandant du quartier général de l’Union européenne en Espagne, a dirigé l’opération Atalanta depuis Rota et s’est chargé de présider la simple cérémonie de bienvenue, en dédiant quelques brefs mots à l’équipage pour le féliciter. …pour leur travail, leurs efforts et les résultats obtenus.

La frégate met ainsi fin à sa participation à l’opération après avoir été relevée la semaine dernière par la frégate « Victoria » sur l’île grecque de Crète. L’opération Atalante consiste à protéger les navires du Programme alimentaire mondial (PAM) et autres navires vulnérables contre les attaques de pirates dans les eaux de l’océan Indien occidental.

Au cours de son déploiement, il a eu à son bord une unité aérienne embarquée composée d’un drone Scan Eagle du onzième escadron et d’un hélicoptère AB-212 du troisième escadron de la Navy Aircraft Flotilla, en plus d’une équipe médicale de RÔLE 2 avec capacité chirurgicale, une équipe opérationnelle de sécurité du Corps des Marines et une équipe d’opérations spéciales.

Le navire de la Marine, commandé par le capitaine de frégate Álvaro Huelin Gan, est le cinquième de la classe « Santa María », construit sur le modèle des frégates FFG-7 de l’US Navy et dont la mission principale est de servir d’escorte aux deux navires amphibies et porte-avions.

L’Entreprise Nationale Bazán – aujourd’hui Navantia – a construit ce bateau dans l’usine Ferrol (La Corogne) le 15 avril 1991, et il a été lancé et baptisé de son nom le vendredi 23 octobre 1992.

La frégate « Navarra », comme la « Canarias » (F-86), est née de la révision de la loi 32/71, qui modifie le programme de construction navale et considère nécessaire la construction de deux frégates supplémentaires du type FFG. , qui rejoignent les quatre premiers de la série, améliorant ainsi la capacité du Groupe de Combat.

Avec plus de 31 ans de service, le « Navarra » est un vétéran de tous types d’opérations navales. Elle a participé de décembre 1995 à mars 1996 à l’embargo et au blocus de l’ex-Yougoslavie dans la mer Adriatique. Avec la frégate Numancia, il a été envoyé dans les eaux de Ceuta le 15 juillet 2002 lors de la crise de l’îlot Perejil.

Elle a également participé à l’opération Enduring Freedom, au cours de laquelle, le 9 décembre 2002, elle a intercepté et arraisonné le cargo « So San » à plusieurs centaines de kilomètres au sud-est du Yémen, à la demande du gouvernement américain. Le navire arraisonné, en provenance de Corée du Nord, transportait un chargement de 15 missiles Scud, 15 ogives conventionnelles avec 250 kilos d’explosifs puissants, 23 réservoirs de carburant d’acide nitrique et 85 fûts de produits chimiques.

Dans cette même opération, le 2 octobre 2009, il a secouru les 23 membres d’équipage du navire marchand battant pavillon comorien « Nadi » qui, après avoir été attaqué par des pirates, avait coulé au large des côtes somaliennes. Le 26 décembre 2002, il a secouru huit autres ressortissants indiens naufragés dans le golfe d’Aden du navire marchand « Nabi Maher », à environ 100 milles à l’est de Djibouti, en raison du mauvais temps et du mauvais état du navire.

En 2009, il a commencé sa participation à l’opération Atalanta de l’Union européenne contre la piraterie, mission à laquelle il continue aujourd’hui de participer à des rotations successives avec d’autres navires. Par ailleurs, en 2016, lors de sa participation à l’opération Sophia visant à lutter contre le trafic humain illégal au large de la Libye, elle a secouru 522 personnes et a coopéré au sauvetage de 1 136 autres.

Le 25 octobre de la même année, il a secouru 703 personnes et le 6 novembre, 578 autres personnes. Le 22 novembre, il a ajouté 227 personnes supplémentaires à la liste des personnes secourues. Enfin, après le sauvetage fin décembre de 217 autres migrants au large des côtes libyennes, l’équipe médicale à bord a aidé l’une des femmes secourues à donner naissance à son bébé à bord du navire.

Le 21 avril 2019, lors de son déploiement dans la mission Eunavfor Atalanta, il a arrêté cinq pirates présumés après une attaque contre le navire de pêche espagnol battant pavillon coréen « Adria » et le navire de pêche battant pavillon espagnol « Txori Argi ». Au cours de cette action, il a libéré un bateau de pêche (boutre) de type chébec qui avait été kidnappé par les pirates présumés.