L’envoyé de l’UE à l’ONU déclare à l’Assemblée générale que la fermeture des écoles en Afghanistan est « inacceptable »

MADRID, 10 nov. (EUROPA PRESS) –

L’envoyé de l’Union européenne auprès de l’ONU, Olof Skoog, a averti l’Assemblée générale des Nations Unies que « nulle part ailleurs » sauf en Afghanistan, les filles et les femmes n’ont pas le droit d’aller à l’école, une situation qualifiée d' »inacceptable ».

« La situation des droits fondamentaux des femmes et des filles continue de se détériorer. L’UE réaffirme son attachement indéfectible à la participation pleine, égale et significative de toutes les femmes et filles à tous les domaines de la vie en Afghanistan, ainsi qu’à sa protection contre toutes les formes de discriminations et violences », a-t-il précisé, ajoutant que cette mesure « doit être abrogée immédiatement ».

En ce sens, Skoog a souligné que l’UE est « alarmée » par la situation des droits de l’homme dans le pays, notamment en ce qui concerne les minorités religieuses, comme les Hazara, et les groupes ethniques, comme la population chiite.

L’envoyé de l’UE auprès de l’ONU a également exprimé sa préoccupation pour la communauté LGTBI dans le pays, ainsi que pour les défenseurs des droits de l’homme, les journalistes et d’autres types de communicateurs. De même, il s’est concentré sur les abus physiques, les arrestations arbitraires, les disparitions forcées, la torture et les meurtres dans le pays asiatique.

« Nous plaidons pour la protection et la réalisation des droits de l’homme et des libertés fondamentales (…) La responsabilité doit être garantie et, à cet égard, nous rappelons que l’Afghanistan est partie au Statut de Rome », a-t-il indiqué.

D’autre part, il a expliqué que le pays traverse une « profonde crise humanitaire et économique » qui continuera de s’aggraver « au cours de l’hiver à venir ». « En l’absence d’un gouvernement afghan légitime et reconnu, l’UE a travaillé sans relâche avec la communauté internationale pour trouver des solutions pragmatiques et créatives », a-t-il déclaré à l’Assemblée générale des Nations unies.

Ainsi, Skoog a rappelé que l’UE a engagé plus de 300 millions d’euros d’aide humanitaire et a mobilisé 330 millions d’euros pour maintenir les services de base à travers à la fois les partenaires des Nations unies et les organisations et ONG locales et internationales.

« L’UE a rétabli une présence minimale à Kaboul pour garantir la fourniture de l’assistance, faciliter la coordination opérationnelle et représenter les politiques et les positions de l’UE », a-t-il dit, rappelant qu’il est « essentiel » de permettre des opérations humanitaires dans le pays.

« Les talibans doivent respecter l’indépendance des opérations humanitaires et garantir à tout le personnel humanitaire, y compris le personnel féminin, un accès sûr et sans entrave à l’ensemble du territoire », a-t-il déclaré.

Enfin, Skoog a transmis que l’UE soutient la mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan. « Les efforts et les rapports du rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l’homme en Afghanistan, Richard Bennet, sont également très appréciés », a-t-il souligné.

« Nous voulons réaffirmer que l’UE et ses États membres se tiendront aux côtés du peuple afghan et que nous restons attachés à la stabilité, à la prospérité et à une paix durable en Afghanistan et dans la région. Cela nécessitera un processus politique inclusif avec une pleine, juste et significative participation de tous les Afghans », a-t-il conclu.