MADRID, 2 octobre (EUROPA PRESS) –
En Hongrie et en Pologne, le soutien social à l’accueil des réfugiés a diminué l’année dernière, selon une enquête qui révèle cependant qu’environ la moitié de la population de ces deux pays continue d’être favorable à l’accueil de personnes fuyant des situations de conflit.
Dans le cas de la Pologne, le soutien à l’entrée des réfugiés est d’environ 52 pour cent, un chiffre nettement inférieur aux 80 pour cent enregistrés en 2022, lorsque l’offensive militaire lancée par les forces armées russes sur l’Ukraine était encore récente, selon le cabinet Pew. Centre de recherche.
En Hongrie, la tendance est similaire, même si dans ce pays le niveau de soutien est passé de 63 à 49 pour cent. 46 pour cent des personnes interrogées sont directement opposées à une politique de la porte ouverte, contre laquelle même le Premier ministre Viktor Orbán s’est également prononcé.
La Pologne et la Hongrie se sont toutes deux opposées à un plan migratoire commun au sein de l’UE qui comprendrait, entre autres mesures, la répartition des réfugiés. Selon cette étude, 48 pour cent des citoyens polonais et 41 pour cent des Hongrois estiment que leurs pays respectifs devraient prendre en compte leurs propres intérêts lorsqu’ils prennent des décisions en la matière.
Les deux pays ont fait front commun sur les questions migratoires, mais ils diffèrent en termes politiques en ce qui concerne la réponse à la guerre en Ukraine, puisque le gouvernement de Mateusz Morawiecki a toujours défendu une politique dure avec la Russie depuis la Pologne, même si ces derniers temps Depuis quelques semaines, ses désaccords avec les autorités ukrainiennes sont devenus évidents.
Orbán, de son côté, a tenté d’empêcher l’imposition de sanctions au sein du bloc communautaire, alléguant que ces sanctions entraînent des effets collatéraux. 48 pour cent des personnes interrogées en Hongrie sont favorables à un assouplissement de ces sanctions, ce que seulement 7 pour cent des citoyens polonais soutiennent.
OPINIONS SUR LA RUSSIE ET LES USA
Moscou, selon cette enquête, ne semble pas si dangereuse depuis Budapest : à peine un citoyen hongrois sur trois estime aujourd’hui que la Russie représente une menace militaire de premier niveau, tandis qu’en Pologne, cette proportion atteint 77 %. La méfiance est largement répandue à l’égard du président russe Vladimir Poutine, même si les données varient entre 98 pour cent des Polonais et 79 pour cent des Hongrois.
86 pour cent des Hongrois admettent également qu’ils ne font pas confiance au président ukrainien Volodimir Zelensky, tandis qu’en Pologne les données sont inversées et sept sur dix lui font pleinement confiance.
S’ils devaient choisir entre préserver l’alliance avec les États-Unis ou préserver celle de la Russie, trois Polonais sur quatre choisissent sans hésiter le pays nord-américain, tandis que 56 pour cent des Hongrois assimilent l’importance des relations avec Moscou et Washington. 51 % des Hongrois ont une mauvaise opinion du président américain Joe Biden.
Concernant l’OTAN, 93 pour cent des Polonais et 56 pour cent des Hongrois la considèrent favorablement, selon une enquête du Pew Research Center.