Le secteur de la pêche fera appel de la fermeture de 87 zones de pêche devant la Cour de justice de l’UE et met en garde contre les grèves

MADRID, 20 sept. (EUROPA PRESS) –

Le secteur espagnol de la pêche (Cepesca) va déposer un recours en annulation devant la Cour de justice de l’Union européenne en raison de la fermeture imminente, le 9 octobre, de 87 zones de pêche de fond en France, en Espagne, au Portugal et en Irlande, l’heure qui a prévenu d’arrêts et de concentrations.

Le secteur, après une réunion tenue avec le reste des flottes communautaires concernées et en tant que membre de l’European Bottom Fishing Alliance (EBFA), analyse déjà les réclamations à porter devant l’instance judiciaire communautaire, après la publication hier dans le Journal officiel Journal de l’Union européenne du règlement d’exécution (UE) 2022/1614 de la Commission, qui détermine les zones de pêche hauturière existantes et établit une liste des zones dans lesquelles l’existence ou la possibilité d’existence d’écosystèmes marins vulnérables est connue.

Le secteur a espéré maintenir le soutien manifesté jusqu’à présent par les gouvernements central et régionaux dans leur plainte contre le traitement irrégulier de cet acte d’exécution, compte tenu fondamentalement des délais courts pour son entrée en vigueur et pour la présentation du recours, qu’il peut être soulevée dans les 60 jours suivant sa publication et indispensable pour demander une mesure conservatoire de suspension.

De même, le secteur demandera la protection du Parlement européen et du Médiateur européen et intensifiera son travail institutionnel pour travailler sur l’autre voie existante consistant à modifier la décision de la CE lors de la révision annuelle de la mesure, après avoir mis à jour le rapport scientifique du Conseil international pour l’exploration de la mer (ICES) en novembre.

Dans ce cas, l’entrée en vigueur de toute modification, alert, serait repoussée aux premiers mois de 2023.

ARRÊTS ET CONCENTRATIONS

Dans le même temps, le secteur a averti qu’il conservait sa possibilité d’appeler à des grèves et à des concentrations devant des organisations, tant nationales qu’européennes, en coordination avec d’autres organisations européennes, via l’EBFA.

Concrètement, le règlement d’application interdit toutes les activités de pêche impliquant un contact avec les fonds marins (chalutage, palangre ou filet maillant) dans 87 zones de pêche, ce qui aurait un impact « très négatif » sur l’avenir de la pêche de fond dans le nord-est atlantique et, par conséquent, chez plus de 10 000 pêcheurs.

Plus précisément, la zone fermée couvre 16 419 kilomètres carrés, entre 400 et 800 mètres de profondeur, dans laquelle la CE allègue l’existence d’écosystèmes marins vulnérables ou la possibilité qu’ils existent.

Le secteur a dénoncé que le règlement n’a pas eu les consultations obligatoires correspondantes ou une analyse d’impact socio-économique et est également basé sur des rapports présentant des lacunes scientifiques, telles que l’utilisation exclusive de l’empreinte de pêche des chalutiers, et non des arts fixes.