CORDOUE, 19 juin (EUROPA PRESS) –
Sa Majesté le Roi d’Espagne, Felipe VI, a présidé ce lundi soir avec Sa Majesté le Roi Abdalá II de Jordanie le dîner de bienvenue à l’occasion de la réunion du Processus d’Aqaba, à l’Alcázar de los Reyes Cristianos dans la capitale Cordoue, avec la présence de 60 invités, dont les chefs d’État du Ghana, de la Guinée Bissau et de la Mauritanie, ainsi que des représentants de l’Union africaine, de l’Union européenne et de l’OTAN.
Peu avant 20 heures, le roi Felipe VI est entré par la porte principale de l’Alcázar de los Reyes Cristianos, dans le quartier de Ribera, et a été reçu dans les jardins par le maire de la ville, José María Bellido ; le président par intérim du Conseil provincial de Cordoue, Antonio Ruiz ; le ministre des Affaires étrangères par intérim, José Manuel Albares, et le délégué du gouvernement en Andalousie, Pedro Fernández.
Dix minutes plus tard, la délégation est arrivée avec le roi Abdalá II de Jordanie, reçu par le roi d’Espagne, pour ensuite faire une brève visite aux jardins et aux fontaines de l’Alcázar et y accéder pour déguster la nourriture préparée par le chef cordouan Paco Morales, tout cela devant un large dispositif d’agents de la Police Nationale, de la Garde Civile et de la Police Locale à proximité.
Une fois le dîner terminé, une visite à la Mosquée-Cathédrale est prévue, dont l’intérieur sera guidé par les responsables du Chapitre de la Cathédrale. Pour s’y rendre, une partie de la route de l’Alcazar a été clôturée, dont elle se trouve à environ 500 mètres.
À cet égard, Leurs Majestés le Roi et la Reine de Jordanie se sont rendus en Espagne pour assister à la réunion du Processus d’Aqaba ce mardi à Cordoue, avec quelque 200 représentants d’une trentaine de pays. Ainsi, ce lundi, les rois d’Espagne ont offert un déjeuner en l’honneur des rois de Jordanie au Palais Royal, avec l’aide du président de la Junta de Andalucía, Juanma Moreno, et du maire de Córdoba après avoir rencontré le monarque jordanien. avec le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, au palais de la Moncloa.
Pendant ce temps, Sa Majesté la Reine et la Reine Rania ont visité les écoles-ateliers du patrimoine national et les ateliers d’emploi à Madrid et Don Felipe et le roi Abdalá II ont tenu une réunion.
Le processus d’Aqaba, une initiative du roi de Jordanie, développe une série de réunions internationales qui visent à renforcer la coopération militaire et sécuritaire, la coordination et l’échange d’expériences entre les partenaires régionaux et internationaux pour lutter contre le terrorisme. Organisées avec un accent régional pour chaque cycle, les réunions encouragent les discussions d’experts sur les défis de sécurité. Ce mardi, la réunion aura lieu au Palacio de la Merced, siège de la Diputación de Córdoba.
Cette visite de travail du roi Abdalá II et du roi Rania de Jordanie en Espagne est similaire à celle qu’ils ont effectuée il y a huit ans, dans le but de renforcer les relations bilatérales entre les deux pays.
COMBATTRE LE TERRORISME ET L’EXTRÉMISME
Plus précisément, le roi de Jordanie a lancé l’initiative « Processus d’Aqaba » en 2015 dans le but de promouvoir la coordination et l’échange d’expériences et d’informations pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme entre les acteurs régionaux et internationaux.
Depuis lors, des réunions de ce type se sont tenues aussi bien en Jordanie qu’à l’extérieur du royaume dans des pays comme l’Albanie, les Pays-Bas, le Nigéria, les États-Unis ou Singapour. A cette occasion, comme le rapporte la Maison royale jordanienne, la rencontre portera sur les pays d’Afrique de l’Ouest et du Sahel.
En ce sens, Abdalá II a manifesté ce lundi matin son souhait que la rencontre permette « d’avoir des discussions fructueuses avec des amis et des partenaires sur la manière dont nous pouvons renforcer la coordination mondiale dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme ».
De son côté, Felipe VI a considéré ce forum comme « un pilier fondamental de la lutte contre le terrorisme ». « L’Espagne contribue à ce combat en se souvenant toujours de notre triste et dramatique expérience », a-t-il souligné, exprimant son rejet de « ce fléau mondial du crime organisé et de la terreur, qui ne connaît pas d’autre alternative que la violence et qui attaque sans pitié notre région voisine du Sahel ».