Le PS d’Andorre et le SDP demandent l’arrêt des négociations avec l’UE pendant la campagne électorale

Espot rappelle que toute décision restera confidentielle et devra être ratifiée par le prochain gouvernement

ANDORRE LA VIEILLE (ANDORRE) 23 (EUROPA PRESS)

Le Partit Socialdemòcrata d’Andorra (PS) et Progressistas-SDP ont publiquement demandé ce jeudi au gouvernement en exercice d’arrêter « immédiatement » les négociations avec la Commission européenne pour l’accord d’association avec l’Union européenne pendant la campagne électorale.

Dans un communiqué, les présidents des deux partis, respectivement Pere López et Jaume Bartumeu, indiquent qu’il n’y a « pas d’urgence » à ce que le travail se poursuive pendant la campagne électorale et jusqu’à ce qu’un nouveau Conseil général (Parlement) soit constitué et le nouveau chef du gouvernement est nommé, ainsi que son équipe ministérielle.

Les deux jugent la manière de procéder « inadmissible » car ils estiment qu’un gouvernement en exercice ne peut poursuivre aucune négociation internationale au nom du pays.

XAVIER ESPOT

Dans des déclarations à la presse, le chef du gouvernement par intérim, Xavier Espot, s’est étonné de la demande, qu’il a qualifiée de « faux », et a littéralement estimé qu’elle n’obéissait pas à la réalité.

La petición llega del que ha sido el principal partido de la oposición en esta legislatura (PS), así como de la formación que lidera el que fue jefe de Gobierno entre 2009 y 2011, Jaume Bartumeu, y que nació como una escisión del PS hace 10 ans.

Il y a quelques semaines à peine, les deux partis ont annoncé une alliance pour se présenter conjointement aux prochaines élections générales qui se tiendront le 2 avril.

ANTÉCÉDENTS

Dans le communiqué, les présidents des deux partis rappellent qu’en 2019, le chef du gouvernement de l’époque, Toni Martí, a eu « le bon sens et le sens institutionnel » d’informer les négociateurs de la Commission que la tenue d’élections et la dissolution de la Consell n’a pas permis de continuer à négocier.

Comme indiqué, Espot, de manière « incompréhensible et inadmissible », a déclaré au vice-président de la Commission européenne, Maros Sefcovic, lors de sa visite en Principauté en octobre dernier, qu’ils n’avaient aucune intention d’interrompre les négociations.

López et Bartumeu affirment que cette action est « contraire » aux déclarations que le gouvernement lui-même avait faites dans le cadre de l’accord politique sur l’accord d’association avec le reste des groupes parlementaires.

De son point de vue, ils n’ont « aucun mandat » pour engager Andorre dans une négociation qui pourrait avoir des conséquences sur l’avenir du pays.

Espot les a niés, assurant que la méthodologie de travail était expliquée dans l’accord politique et qu’à aucun moment López n’a formulé d’opposition.

Il a également assuré que l’exécutif n’a fait « ni plus ni moins » que ce que le gouvernement en exercice a fait en 2019, à savoir poursuivre la négociation, précisant que tout accord pouvant être trouvé est réservé et doit être ratifié par le prochain. Exécutif.

En effet, il a assuré qu’une négociation de cette ampleur ne peut pas être arrêtée parce qu’un gouvernement est en place, mais qu’elle doit seulement être menée avec prudence et conditionner les accords à une ratification ultérieure.

Du point de vue du chef du gouvernement par intérim, le communiqué répond « à un argument purement électoral » et l’a qualifié de polémique stérile, assurant qu’il s’agit d’une action qui ne touche pas car elle rend l’ambiance rare, et a a invité les deux formations à travailler sur leur programme politique et à ne pas entrer dans ces discussions.

DEMANDES DE PROTECTION

Les deux signataires ont également annoncé avoir demandé la protection des Coprinces et ont adressé une lettre aux ambassadeurs de France et d’Espagne en Principauté, ainsi qu’à Maros Sefcovic lui-même, les informant que la Délégation andorrane « n’a aucun mandat » puisqu’il Le Conseil général a été dissous le 6 février.

Cette action a également valu la désapprobation d’Espot, affirmant avoir agi « avec très peu de sens de l’État », et a rappelé que s’ils voulaient s’adresser à toutes ces personnalités, ils devaient l’avoir fait par l’intermédiaire du gouvernement.