MADRID, 22 septembre (EUROPA PRESS) –
Le PP a demandé au gouvernement d'exhorter la Hongrie à débloquer plus de 6 milliards d'euros du Mécanisme européen de paix, l'instrument avec lequel l'Union européenne (UE) finance la fourniture de matériel militaire à l'Ukraine.
Dans une proposition non législative enregistrée au Congrès, le « populaire » rappelle qu'en raison du veto de la Hongrie, l'UE n'a pas pu transférer les fonds déjà alloués dans ce cadre. Le premier transfert de cet argent, 1,4 milliard d'euros selon le haut représentant de l'UE pour la politique étrangère, Josep Borrell, aurait dû être effectué début août.
Dans leur texte, les « populaires » rappellent la gravité de l'invasion russe de l'Ukraine et regrettent que, alors que la guerre entre dans sa troisième année, Moscou continue de lancer des attaques « de plus en plus insupportables » contre ce pays.
Ils mettent en avant l'attaque à deux missiles balistiques contre l'Institut militaire des communications de la ville de Poltava le 3 septembre, qui a fait une cinquantaine de morts et plus de 200 blessés. C'est pour cette raison que ceux d'Alberto Núñez Feijóo exigent également que le gouvernement condamne cette « terrible attaque ».
ATTAQUES HYBRIDES
En revanche, les « populaires » évoquent la guerre hybride de la Russie. Ils soulignent que Moscou a déployé au moins neuf nouvelles familles de logiciels malveillants Wiper, qui effacent les disques durs et d'autres types de mémoire des appareils, ainsi que deux types de ransomwares ou de détournement de données contre plus d'une centaine d'organisations gouvernementales et d'entreprises privées en Ukraine.
Même si les accords de cyberdéfense entre secteurs public et privé, outre la préparation et la « résilience » ukrainienne, ont permis de défendre avec succès la plupart de ces attaques, ils préviennent que l'activité russe « continue ».
Ils soulignent également qu’en 2023, la Russie a multiplié ses attaques d’espionnage, ciblant des organisations d’au moins 17 pays européens, principalement des agences gouvernementales. « Ces derniers mois, la guerre hybride que mène la Russie contre l'Europe a intensifié ses efforts, allant des cyberattaques aux opérations de désinformation et d'espionnage », soulignent les 'populares', ajoutant que la stratégie hybride est une « tentative délibérée » de » déstabiliser » les pays européens et affaiblir leur soutien à l'Ukraine.
Dans ce sens, le PP demande dans sa proposition non législative que le gouvernement condamne le nombre croissant d'attaques hybrides perpétrées par la Russie contre l'UE et ses États membres. En outre, le texte appelle le gouvernement à réaffirmer son soutien à l'indépendance, à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de l'Ukraine et à reconnaître que ce pays, en tant que victime d'une agression, a le droit de se défendre.