Le Parti populaire a demandé lundi au Haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, Josep Borrell, de sanctionner la présidente de la Cour suprême du Venezuela, Caryslia Beatriz Rodríguez, après avoir ratifié la disqualification de la candidate de l’opposition aux élections présidentielles, María Corina. Machado, aux côtés de l’ancien candidat Henrique Capriles.
L’initiative vient du député européen « populaire » Leopoldo López Gil qui assure que les actions de la Cour suprême vénézuélienne « violent les droits sociaux et politiques des candidats illégitimement disqualifiés » et « portent atteinte à la démocratie et à l’État de droit au Venezuela ».
Même si le Haut Représentant peut proposer une série de mesures, le dernier mot en matière de sanctions appartient aux Vingt-Sept, qui sont en fin de compte celles qui sont unanimement convenues par les personnes et les entités figurant sur la « liste noire » européenne.
Pour le PP, le régime de Nicolas Maduro « exprime clairement son intention de ne pas permettre la tenue des prochaines élections présidentielles justes, libres et transparentes » et avec la disqualification de Machado « met en échec » le dialogue entre le gouvernement et l’opposition en La Barbade, qui soutient à la fois l’Union européenne et d’autres acteurs internationaux.
Ce lundi, l’UE a exigé le « plein respect » des accords de la Barbade entre le gouvernement et l’opposition vénézuélienne suite à la décision de la Cour suprême, insistant sur le fait que ces accords visent à faciliter des élections électorales « justes et compétitives » en 2024.
Le bloc européen prévient que les mesures « visant à empêcher les membres de l’opposition d’exercer leurs droits politiques fondamentaux » portent atteinte à la démocratie et à l’État de droit et souligne que c’est par le dialogue et la table de négociation que la question doit être résolue.
L’UE est sur la table depuis des mois en proposant de lever les sanctions contre les dirigeants « chavistes » en raison de la détérioration de la démocratie dans le pays si le dialogue progresse et si les élections sont organisées dans des conditions minimales. Depuis le lancement du procès contre la candidate de l’opposition, la diplomatie européenne est restée en stand-by et s’est concentrée sur la possibilité de lui permettre de se présenter aux élections.