MÁLAGA, 4 janv. (EUROPA PRESS) –
Le coordinateur général du PP, Elías Bendodo, a rappelé au gouvernement espagnol que « ce n’est pas la première fois que l’Europe doit agir » par rapport à la justice espagnole et a averti le président, Pedro Sánchez, du « risque » de sanctions contre le pays comme celles que l’Union européenne a imposées à la Pologne, avec le paiement d’un million d’euros par jour.
C’est ce qu’a souligné ce mercredi un service de presse à Malaga, où il lui a demandé « d’être conscient que nous courons peut-être ce risque » compte tenu de sa « dérive autoritaire » avec la justice en « essayant de changer les règles par la petite porte du Cour constitutionnelle et le Conseil général du pouvoir judiciaire (CGPJ) ».
Face au nouveau projet de loi présenté par le gouvernement dans ce sens, Bendodo a déclaré que son parti « va en être très conscient », mais « qui va être le plus au courant, c’est l’Europe, qui a déjà dû l’arrêter. » Sánchez avant son « obsession de contrôler et de se soumettre à la justice espagnole », a fait moche.
Le coordinateur général du « populaire » a rappelé qu’en Espagne il y a une séparation des pouvoirs et que le président ne détient que le pouvoir exécutif, alors qu’il a défendu l’indépendance du législatif et du judiciaire. « Et ce n’est pas seulement dit par le PP, c’est suggéré par l’Europe », a-t-il souligné, réprimandant que « Sánchez pense que les trois pouvoirs sont les siens » et que son gouvernement « va dans le sens contraire ».
Pour Bendodo, c’est « un abus qui n’aurait pas sa place dans un gouvernement PP ». En fait, il a défendu le projet de loi présenté au Congrès par le « populaire » qui, assure-t-il, « est dans la même ligne que ce que propose l’Union européenne : l’indépendance judiciaire et que les juges choisissent les juges ».
Ceci, comme il l’a ajouté, est « l’épine dorsale » de la proposition du PP, qu’il considère comme « la bonne parce qu’elle relève du bon sens ». « Personne ne comprendrait que les politiciens choisissent des juges », a-t-il ajouté à cet égard.
En fait, il a défendu que « si le PSOE avait pris en compte la proposition du PP de renforcer l’indépendance judiciaire que nous lui avons envoyée en juillet, ni Juan Carlos Campo ni Laura Díaz ne pourraient être à la Cour constitutionnelle aujourd’hui ». Et c’est que la proposition du groupe « populaire » justement « mettait fin à ces pantoufles pour que les ministres et les hauts fonctionnaires ne puissent pas reprendre le service actif avant deux ans ».
PLAN DE QUALITÉ INSTITUTIONNEL
Dans ce sens, il s’est également référé à l’annonce du président du PP, Alberto Núñez Feijóo, de présenter un « plan institutionnel de qualité » qui, entre autres objectifs, cherchera à mettre fin à ce qu’il a appelé « la politique de affronter des blocs » et que les institutions « redeviennent au service des citoyens et non des vanités des gouvernants », a-t-il déclaré lors de sa présentation.
Ce mercredi, Bendodo a défendu qu’il s’agit d’une action « très nécessaire » et qu’elle sera « l’une des bases du programme électoral » du PP face aux prochaines élections.