MADRID, 14 novembre (EUROPA PRESS) –
La leader du Rassemblement national (AN), Marine Le Pen, a accusé mercredi le parquet d'avoir tenté de « l'exclure de la vie politique » et de « la priver ainsi que les Français de la possibilité de voter pour qui ils veulent », après quoi le ministère public a requis cinq ans de prison à son encontre et la déchéance de toute fonction publique pour délits de détournement de fonds de l'Union européenne.
« La seule chose qui l'intéressait, c'était Marine Le Pé, pour exiger son exclusion de la vie politique, et le Rassemblement national pour ruiner le parti », a-t-il déclaré à un groupe de journalistes après l'audience au cours de laquelle le parquet de Paris a demandé un procès. amende de 4,3 millions d'euros, dont deux millions avec sursis, pour formation. Le député de l'Assemblée nationale du Pas-de-Calais encourt une amende de 300 000 euros.
Lors de son intervention rapportée par le journal 'Le Figaro', la politicienne d'extrême droite a critiqué les « excès » du ministère public, qu'elle a qualifié de « scandaleux » et de « violents » pour avoir exigé une condamnation contre elle sur la base d'accusations qu'elle a niées. pendant le processus judiciaire.
Le Pen « espère » que le tribunal, qui délibérera en novembre, « ne se pliera pas » aux demandes du parquet. Dans le cas contraire, il pourrait voir ses aspirations présidentielles de 2027 frustrées et bloquerait sa réélection à l'Assemblée nationale en cas de nouvelle dissolution dans quelques mois.
Le Pen et 26 autres membres de l'AN sont jugés dans une affaire de faux assistants parlementaires présumés avec lesquels ils ont détourné des fonds d'une valeur d'au moins trois millions d'euros provenant de l'Union européenne. Concrètement, Le Pen est accusé d'avoir payé trois assistants qui travaillent pour le compte du parti et avec des fonds européens.
Le parquet a requis 18 mois de prison, dont six mois ferme avec trois ans de récusation contre le numéro deux du parti, Louis Aliot ; 10 mois de suspension et un an d'inéligibilité contre le porte-parole de l'AN Julien Odoul, et 18 mois de suspension et deux ans d'inéligibilité pour la sœur de Marine Le Pen, Yann Le Pen.
Avec une photo de Marine Le Pen et de lui-même à l'appui, Jordan Bardella a parlé dans X d' »acharnement » et de « vengeance contre Marine Le Pen ». « Leurs revendications scandaleuses visent à priver des millions de Français de leur vote en 2027. C'est une atteinte à la démocratie », a déclaré le président du RN.
En vue de la probable élection présidentielle, son homologue de la Reconquista, Éric Zemmour, a repris son attachement au « gouvernement des juges ». Et le quatrième candidat à l'élection de 2022 d'ajouter : « Quels que soient nos désaccords, il n'appartient certainement pas aux tribunaux de décider qui peut être candidat ».