Les citoyens estiment que c’est une « bonne base » pour négocier avec le Conseil européen, qu’ils jugent avoir une position « trop tiède »
MADRID, 18 oct. (EUROPA PRESS) –
Le Parlement européen votera ce mercredi une directive européenne sur la mise en place d’une infrastructure pour les carburants alternatifs (AFIR, pour son sigle en anglais) qui vise à créer des objectifs contraignants pour tous les pays de l’Union européenne (UE) en termes de nombre de points de recharge électrique sur les autoroutes de chaque pays du bloc.
Concrètement, elle prévoit d’établir une couverture minimale de l’infrastructure de recharge qui fixe la distance maximale entre les stations dans les deux sens de la route à 60 kilomètres, en plus des points de recharge d’accès public pour les véhicules légers ayant « une puissance disponible suffisante ».
Actuellement en Espagne, il existe environ 16 000 points de recharge électrique répartis sur tout le territoire et on estime que, sur la base de différentes projections sur l’évolution de la mise en œuvre de ce type de véhicule, environ 613 000 bornes électriques seraient nécessaires d’ici 2035.
« Celui qui est voté demain est une bonne base de négociation avec le Conseil européen qui, comme on le craignait, a une position trop tiède et qui ne va en rien aider au développement d’une mobilité durable », a-t-il souligné. dans des déclarations à Europa Press, la députée européenne de Ciudadanos Susana Solís.
Dans sa rédaction actuelle, la directive vise également à établir un volume de bornes de recharge « proportionnel à l’adoption de véhicules électriques légers » dans chaque pays.
Ainsi, il précise que pour chaque véhicule électrique léger à batterie immatriculé dans un pays membre « une puissance totale disponible d’au moins un kilowatt (kW) est fournie » via des bornes de recharge accessibles au public, tandis que pour chaque véhicule hybride rechargeable léger une puissance totale disponible une puissance d’au moins 0,66 kW est fournie.
« C’est un pas dans la bonne direction, mais nous ne pouvons pas ignorer les défis que l’électrification apportera à la capacité du réseau, les investissements dans des giga-usines qui peuvent concurrencer les puissances étrangères ou la réduction des matières critiques », a ajouté Solís.
Au plus tard le 31 décembre 2025, chaque groupe de recharge
doit offrir une puissance disponible d’au moins 300 kW et
inclure au moins une station de charge avec une alimentation
individuel disponible d’au moins 150 kW, reprend le texte qui sera voté ce mercredi au Parlement européen.
De plus, d’ici fin 2030, chaque groupe de recharge devra disposer d’une puissance disponible d’au moins 600 kW et comporter au moins deux bornes d’une puissance individuelle d’au moins 150 kW.
Quant à la couverture du réseau, l’eurodéputée citoyenne a assuré qu’elle n’était pas d’accord avec les dérogations pour les régions ultrapériphériques et a estimé qu’il n’est pas possible de « créer des territoires de première et de seconde classe » et qu’il est « précisément dans les territoires d’application plus compliquée dans lesquels il est plus important que les objectifs contraignants soient maintenus », ainsi que « dans les zones dépeuplées ».
Comme pour les poids lourds, la couverture du réseau doit être similaire à celle des voitures particulières, mais les objectifs de puissance installée sont augmentés.
« Au plus tard le 31 décembre 2025, chaque groupe de recharge
doit offrir une puissance disponible d’au moins 1 400 kW et
inclure au moins une station de charge avec une alimentation
individuel disponible d’au moins 350 kW », détaille le texte, qui étend les objectifs pour 2030 jusqu’à 3.500 kW et deux centrales d’au moins 350 kW.
« C’est très positif que des signaux clairs soient envoyés pour les poids lourds, mais en tenant compte du fait que les camions électriques et à hydrogène ne sont pas aussi développés que les voitures. Des points de recharge plus accessibles pour les camions avec une puissance de recharge en ligne avec les 45 minutes de repos obligatoires. et plus de présence dans les centres logistiques », a plaidé Solís.
RAVITAILLEMENT EN HYDROGÈNE
En ce qui concerne le ravitaillement en carburant des véhicules fonctionnant à l’hydrogène, les États membres veillent à ce qu’avant le 31 décembre 2030, un nombre minimum de stations de ravitaillement en hydrogène accessibles au public aient été installées sur leur territoire.
Ainsi, avant le 31 décembre 2030, des stations de ravitaillement en hydrogène accessibles au public d’une capacité minimale de deux tonnes par jour et équipées d’au moins un distributeur de 700 bars auraient dû être mises en place, situées à une distance maximale de 150 kilomètres entre elles.
« L’hydrogène liquide sera fourni dans des stations de ravitaillement en accès public situées à une distance maximale de 450 kilomètres entre elles », ajoute le texte.
De même, dans chaque pays de l’UE, avant le 31 décembre 2030, il doit y avoir au moins une station de ravitaillement en hydrogène accessible au public dans chaque nœud urbain.
« Une analyse du meilleur emplacement de ces stations de ravitaillement sera menée, qui tiendra compte notamment de leur implantation dans des pôles multimodaux où elles pourront également approvisionner d’autres modes de transport », ajoute le document qui sera voté à ce sujet. Mercredi au Parlement européen.