BRUXELLES, le 24 avril (EUROPA PRESSE) –
La session plénière du Parlement européen de mercredi a soutenu la limitation des paiements importants en espèces à 10 000 euros dans le cadre d'un ensemble de lois qui renforcent la boîte à outils de l'UE pour lutter contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme et qui mettent les clubs de football sous le feu des projecteurs.
Le paquet de mesures contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme se compose de la sixième directive anti-blanchiment (AML) – adoptée par 513 voix pour, 25 contre et 33 abstentions -, le « livre réglementaire unique » de l'UE — adopté avec 479 voix pour, 61 contre et 32 abstentions–, et le règlement de l'Autorité de Lutte contre le Blanchiment d'Argent (AMLA) –adopté avec 482 voix pour, 47 contre et 38 abstentions–.
Les nouvelles réglementations, en attendant leur adoption formelle par le Conseil, rendront impossibles les paiements en espèces importants supérieurs à 10 000 euros, rendront difficile le maintien de l'anonymat lors de l'achat ou de la vente de crypto-actifs et rendront impossible la dissimulation derrière plusieurs niveaux de propriété de l'entreprise.
Il donnera également accès aux informations sur les bénéficiaires effectifs et donnera davantage de pouvoirs aux cellules de renseignement financier (CRF) pour analyser et détecter les cas de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme, ainsi que pour suspendre les transactions suspectes.
Les nouvelles lois incluent des mesures de diligence raisonnable renforcées et des contrôles d’identité des clients, après quoi les entités assujetties – banques, gestionnaires d’actifs et de crypto-actifs ou agents immobiliers et virtuels – doivent signaler les activités suspectes aux CRF et autres autorités compétentes.
De plus, à partir de 2029, les clubs de football professionnels de haut niveau impliqués dans des transactions financières de grande valeur avec des investisseurs ou des sponsors, y compris des annonceurs et des transferts de joueurs, devront également vérifier l'identité de leurs clients, surveiller les transactions et signaler toute transaction suspecte au CRF.
La législation contient également des dispositions de surveillance renforcée concernant les individus ultra-riches, ceux dont le total des actifs est évalué à au moins 50 000 000 €, à l'exclusion de leur résidence principale.
Pour superviser la réglementation anti-blanchiment d'argent, la nouvelle agence AMLA sera créée à Francfort, qui sera chargée de superviser directement les institutions financières les plus risquées, d'intervenir en cas de défaillances en matière de surveillance, d'agir comme centre central pour les superviseurs et d'arbitrer les différends entre eux. L'AMLA supervisera également la mise en œuvre de sanctions financières ciblées.