BRUXELLES, le 24 avril (EUROPA PRESSE) –
Ce mercredi, la séance plénière du Parlement européen a donné son feu vert à la création d'un mécanisme visant à garantir l'approvisionnement en produits essentiels de tous les pays de l'Union européenne en situation de crise ou d'urgence sanitaire, dans le but d'éviter la répétition de des situations telles que la pénurie de masques pendant les premiers mois de la pandémie de coronavirus en 2020.
Avec 408 voix pour, 63 contre et 153 abstentions, les députés européens réunis à Strasbourg (France) ont ainsi entériné l'accord politique trouvé entre le Conseil (gouvernements) et le Parlement européen en février dernier pour une loi sur la résilience et l'urgence du marché intérieur. ( IMERA, pour son acronyme en anglais) qui établira un système de crise avec trois niveaux d'alerte pour moduler l'intervention sur le marché.
La première phase consistera en un réseau de coordination et de communication entre les États membres et la Commission européenne afin de disposer de plans d'urgence adéquats avant que le bloc ne se retrouve dans une situation d'urgence.
Si la crise conduit à une situation d'alerte pour le bon fonctionnement du marché unique, les États membres ainsi que Bruxelles devront superviser les chaînes d'approvisionnement pour garantir qu'il y a des réserves suffisantes des biens considérés comme essentiels et aussi qu'il n'y a pas d'obstacles. à leur approvisionnement en libre circulation dans l'espace commun.
Enfin, si le scénario est celui d'une urgence due à un manque d'approvisionnement ou à des problèmes de distribution, il sera interdit aux États membres d'imposer des restrictions à la circulation des marchandises, sauf dans des situations « exceptionnelles » et justifiées. Ils ne peuvent pas non plus limiter les mouvements du personnel essentiel.
À ce niveau d'urgence, la Commission pourra demander des informations aux entreprises, organiser des appels d'offres au nom ou avec les États de l'UE et proposer aux entreprises des exonérations de responsabilité pour donner la priorité aux commandes en provenance de Bruxelles au détriment de leurs autres obligations contractuelles.