BRUXELLES, le 18 avr. (PRESSE EUROPÉENNE) –
La session plénière du Parlement européen a donné son aval ce mardi à l’exemption de visas de court séjour pour les citoyens se rendant dans l’Union européenne depuis le Kosovo à partir de 2024, un avantage consulaire sur lequel les négociateurs des institutions de l’UE se sont mis d’accord en décembre dernier mais il devaient être formellement adoptés par les 27 et le Parlement européen.
« Après des années dans la salle d’attente, le Kosovo rejoint le régime de libéralisation des visas avec l’UE, comme le reste des Balkans occidentaux », a célébré le rapporteur socialiste néerlandais pour la position du Parlement européen, Thijs Reuten ; qui a souligné qu’il s’agit d’un « jalon » qui représente une « base solide pour une coopération future toujours plus étroite entre l’UE et le Kosovo ».
Après l’adoption en session plénière tenue à Strasbourg (France), le texte juridique qui validera l’accord sera signé mercredi par la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, et par un représentant de la présidence suédoise du Conseil de l’UE.
La Commission européenne a proposé en mai 2016 l’inclusion du Kosovo dans la liste des pays dont les citoyens n’ont pas besoin de visa pour les courts séjours -jusqu’à 90 jours sur une période maximale de 180– dans l’espace Schengen, après avoir vérifié que l’ancien province avait satisfait aux exigences pour que cela soit possible.
Le fait que l’indépendance du Kosovo ne soit pas reconnue par l’Espagne et quatre autres États membres – Chypre, la Grèce, la Roumanie et la Slovaquie – a compliqué au fil des ans le débat sur les exemptions de visa et les options pour parvenir à un accord au sein de la UE.
Enfin, la mesure entrera en vigueur une fois que le système européen d’information et d’autorisation de voyage (ETIAS) sera mis en place et, en tout cas, pas avant 2024, ce qui signifie en pratique qu’elle n’arrivera qu’à la fin de la présidence tournante de la UE que l’Espagne exercera entre juillet et décembre de cette année. Le Kosovo est la seule partie des Balkans occidentaux dont les citoyens ont encore besoin d’un visa pour se rendre dans l’espace Schengen sans frontières.