Le Parlement européen demandera à Marlaska de comparaître pour expliquer la gestion de l’immigration et de l’asile en Espagne

BRUXELLES, 25 janvier (EUROPA PRESS) –

La commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE) du Parlement européen demandera la comparution du ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, pour expliquer la gestion de la migration et de l’asile en Espagne, comme convenu par les groupes lors d’une réunion de coordinateurs sur la base d’une initiative présentée par le PP qui a révélé la saturation des demandeurs d’asile à l’aéroport de Madrid ou le pacte du gouvernement avec Junts pour le transfert des pouvoirs en la matière.

La décision a été adoptée avec le soutien non seulement du Parti populaire européen (PPE), des Conservateurs et Réformistes (dont Vox est membre), des Libéraux (dont Ciudadanos et PNV) et de l’extrême droite Identité et Démocratie, mais aussi avec celle des groupes Verts/ALE (ERC) et Gauche (Unidas Podemos), comme l’ont indiqué des sources parlementaires à Europa Press.

Le coordinateur des sociaux-démocrates européens a été le seul à ne pas soutenir l’initiative de convoquer le ministre espagnol pour un échange de points de vue, même si la manière dont l’invitation sera transmise reste à définir au niveau technique car chaque groupe a des idées différentes, par exemple sur la manière de limiter le débat – s’il doit s’agir d’un débat général sur la migration et l’asile ou signaler des situations spécifiques – ou si l’invitation doit être ouverte à d’autres acteurs tels que les ONG ou le gouvernement national. Police.

Quoi qu’il en soit, soulignent les différentes sources consultées par Europa Press, le consensus existe pour inviter Marlaska même si « il faudra un certain temps » pour définir la séance avant que l’ordre du jour final revienne à la réunion des coordinateurs pour confirmer le débat et émettre l’invitation. . .

Il convient de rappeler que les prochaines élections au Parlement européen auront lieu la première semaine de juin, lorsque les Européens voteront sur une nouvelle composition de la Chambre. La commission LIBE, dans sa forme actuelle, a donc à peine trois mois pour recevoir Marlaska.

Cette même semaine, Grande-Marlaska a défendu sa politique d’immigration lors d’une comparution au Congrès des députés, où elle a été largement critiquée par les partis d’opposition et ses partenaires parlementaires pour l’arrêt de la Cour suprême qui a confirmé que le retour des mineurs migrants de Ceuta au Maroc en L’année 2021 a été illégale, notamment en raison de l’effondrement des salles d’asile de l’aéroport Adolfo Suárez Madrid-Barajas ou de l’augmentation des arrivées par voie maritime de migrants, notamment vers les îles Canaries.

Concernant l’accord du gouvernement avec Junts en matière d’immigration, Grande-Marlaska a réitéré que la police ne perdra pas ses pouvoirs en matière de contrôle des frontières ou d’expulsion des étrangers, et a ajouté qu’« il n’y a pas assez de police ou de garde civile » en Catalogne, au Pays Basque et en La Navarre non plus.