BRUXELLES, le 13 juillet (EUROPA PRESS) –
La session plénière du Parlement européen a opté ce jeudi pour la mise en place de systèmes efficaces de « contrôle et de surveillance » pour détecter les tentatives d’ingérence de gouvernements tiers dans les activités des institutions européennes, afin d’éviter de nouveaux cas comme le scandale par lequel plusieurs députés européens ont été inculpés pour avoir participé à un réseau de corruption présumé avec lequel le Qatar et le Maroc cherchaient à gagner de l’influence dans l’UE.
Dans les recommandations adoptées à Strasbourg (France) par 441 voix pour, 70 contre et 71 abstentions, le Parlement européen met en garde contre le « phénomène généralisé » que représentent, selon lui, les tentatives d’ingérence des pays tiers dans les démocraties européennes et que doit être « lutter aussi fermement que possible. »
Les eurodéputés déclarent dans le texte leur « profond choc » face à l’implication de divers eurodéputés et anciens eurodéputés dans le complot connu sous le nom de « Qatargate » sur lequel enquêtent les autorités belges et attirent l’attention sur le fait que « des pays comme le Qatar, Le Maroc, la Chine, la Russie, les Emirats Arabes Unis, la Serbie et la Turquie ont fait d’énormes investissements dans la représentation des intérêts à Bruxelles ».
Pour cette raison, ils proposent que les institutions communautaires renforcent leurs mécanismes de transparence, d’intégrité, de responsabilité et de lutte contre la corruption afin de renforcer leur réponse à d’éventuelles nouvelles tentatives d’ingérence étrangère ; tout en mettant en garde contre les « lacunes » qui existent dans les propres règles internes du Parlement en matière d’intégrité et de transparence.
En ce sens, en plus de demander que la « feuille de route » de quatorze mesures que la présidente Roberta Metsola a proposée après avoir dévoilé le « Qatargate » soit précisée dans les meilleurs délais, les députés demandent une révision rapide du code de conduite qui s’applique aux d’inclure des sanctions efficaces et de mieux protéger ceux qui signalent des irrégularités.
Ils préconisent également l’obligation de rendre publics les revenus perçus par les députés pour des activités autres que leur rôle au sein de l’institution européenne et l’interdiction du travail rémunéré dans des entités inscrites au registre de transparence de l’UE.