Le Parlement européen demande de durcir les sanctions contre les entreprises fictives créées pour échapper à l’impôt

BRUXELLES, 17 janv. (EUROPA PRESS) –

La session plénière du Parlement européen a demandé ce mardi une extension du champ d’application et un durcissement des sanctions dans la législation pour empêcher les entreprises de l’Union européenne (UE) n’ayant pas ou peu d’activité économique de bénéficier d’avantages fiscaux dans les États membres où sont établis.

Les députés ont adopté cette position par 637 voix pour, 2 contre et 6 abstentions qui modifient la proposition de directive de la Commission qui établit les critères de détermination d’une société fictive utilisée pour éviter ou éluder l’impôt, les sanctions correspondantes et les exigences d’information.

La directive dite «Unshell» vise à établir des normes de transparence et des indicateurs objectifs liés aux revenus, au personnel et aux installations des entreprises afin d’aider les autorités fiscales à détecter les abus et à signaler les entités fictives.

Ainsi, le Parlement européen a demandé de réduire légèrement les seuils en dessous desquels une entreprise est exemptée des obligations d’information de la directive, et d’établir des sanctions qui seront également imposées aux entreprises à revenu nul ou faible.

Pour permettre une meilleure distinction entre les sociétés écrans légitimes et existantes à des fins fiscales, les députés proposent également de modifier les exigences de partage d’informations entre les États membres afin d’assurer une meilleure qualité et intégrité des données partagées.

En ce qui concerne les sanctions, l’avis des députés est que celles-ci devraient s’élever au minimum à 2 % du chiffre d’affaires d’une entreprise au cours de l’exercice fiscal concerné pour défaut de déclaration correcte et à 4 % du chiffre d’affaires pour fausses déclarations. En cas de revenu nul ou inférieur à un seuil fixé par l’administration fiscale nationale, la pénalité doit être assise sur le total des actifs de la société.

Cet avis va maintenant être transmis au Conseil, qui devra en tenir compte lors de l’adoption de la directive.