Le Parlement européen approuve une directive visant à ériger en délit la violation et l'évasion des sanctions dans l'UE

BRUXELLES, le 12 mars (EUROPA PRESS) –

Le Parlement européen a approuvé mardi la directive qui permettra de poursuivre comme un délit la violation et l'évasion des sanctions dans le bloc, en harmonisant la réponse et en introduisant une définition commune et des sanctions minimales.

Afin d'établir des normes communes face à l'application inégale des sanctions européennes dans les États membres, la directive établit des définitions cohérentes des infractions, notamment le non-gel des fonds, le non-respect des interdictions de voyager ou des embargos sur les armes, le transfert de fonds à des personnes soumises à des sanctions. sanctions ou faire des affaires avec des entités étatiques de pays sanctionnés.

Jusqu'à présent, il existe des disparités au sein de l'UE en matière d'application des sanctions, dans la mesure où elles sont adoptées au niveau communautaire, mais leur application dépend des États membres, qui avaient actuellement des définitions différentes de ce que signifie violer les sanctions ainsi que des pénalités associées.

Avec cette mesure, le contournement des sanctions sera également assiégé et sera poursuivi comme un crime. Cacher ou transférer des fonds qui devraient être gelés, dissimuler la véritable propriété des actifs et ne pas communiquer les informations nécessaires sera considéré comme un contournement des sanctions et constituera un crime à l'échelle de l'UE. L’aide humanitaire ou le soutien aux besoins humains fondamentaux n’entrent pas dans le champ d’application de la directive, étant entendu qu’ils ne doivent pas être considérés comme des violations des sanctions.

L’objectif est ainsi de doter la justice d’instruments pour poursuivre ce type de violations des sanctions européennes, y compris celles qui peuvent être dissuasives. Les règlements donneront aux juges une grande variété de moyens pour punir les contrevenants. Outre les violations intentionnelles, le commerce d'armes ou de produits à double usage serait également sanctionné en cas de négligence grave.