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BRUXELLES, le 12 mars (EUROPA PRESS) –
Le haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère, Josep Borrell, a assuré ce mardi que dans la bande de Gaza « la faim est utilisée comme arme de guerre »en référence au blocus terrestre humanitaire qu’Israël maintient et qui oblige la communauté internationale à acheminer l’aide par voie aérienne et maritime.
Dans son discours à la session annuelle du Conseil de sécurité de l'ONU consacrée à la coopération avec l'UE, le chef de la diplomatie européenne a passé en revue les crises sécuritaires et conflictuelles dans le monde, avec un accent particulier sur la situation au Moyen-Orient, où il a souligné que le crise humanitaire à Gaza « Ce n'est pas une catastrophe naturelle ». « Ce n'est pas une inondation. Ce n'est pas un tremblement de terre. C'est fait par l'homme »a-t-il indiqué, faisant allusion à la crise déclenchée par l'offensive israélienne après les attentats du Hamas le 7 octobre.
« Lorsque nous cherchons d’autres moyens d’acheminer l’aide – par voie maritime ou aérienne – nous devons nous rappeler que nous devons le faire parce que la voie naturelle d’acheminement de l’aide par les routes est artificiellement fermée. Et la faim est utilisée comme arme de guerre »a-t-il critiqué.
La haute représentante a insisté sur le fait que même si la communauté internationale condamne la Russie pour ses attaques contre l'Ukraine, « devrait utiliser les mêmes mots pour ce qui se passe à Gaza »dans un appel à ne pas avoir deux poids, deux mesures dans les affaires internationales.
En ce sens, Borrell a défendu le rôle de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) en veillant à ce que « Ce n'est pas un cadeau pour les Palestiniens »mais « une réponse à vos besoins ». « L'UNRWA existe parce qu'il y avait d'abord des réfugiés palestiniens. Nous ne ferons pas disparaître ces réfugiés en faisant disparaître l’UNRWA. Ils seront toujours là »a-t-il prévenu.
Ainsi, le ministre des Affaires étrangères de l’UE a souligné que le moyen de faire disparaître l’agence est de promouvoir la solution à deux États, une formule que Borrell a reconnue. « n'a jamais été sérieusement tenté ».
« Il n’y a pas de solution magique, mais il existe peut-être des moyens crédibles pour tenter d’y parvenir. »a déclaré et a opté pour une résolution unanime de ce Conseil de sécurité de l'ONU soutenant la solution à deux États et définissant les principes généraux qui peuvent conduire à sa mise en œuvre. « Nous avons une magnifique opportunité de démontrer que nos principes ne sont pas de vains mots »a approfondi.