BRUXELLES, le 12 septembre (EUROPA PRESS) –
Le Parlement européen a donné mardi son « feu vert » à l’instrument visant à promouvoir les achats conjoints d’armes et de munitions en Europe, une étape conforme à la stratégie de développement de l’industrie européenne de défense dans le cadre de l’aide militaire à l’Ukraine et en vue à reconstituer les stocks épuisés des armées européennes.
Financés à hauteur de 300 millions d’euros, les achats seront réalisés via l’instrument EDIRPA, de l’Agence européenne de défense, EDA, avec un calendrier jusqu’en décembre 2025.
L’instrument encouragera les appels d’offres communs en matière d’armements par les États membres, garantissant ainsi l’interopérabilité, les économies d’échelle et, à terme, renforçant l’industrie militaire européenne.
L’objectif ultime est d’aider les États membres à répondre à leurs besoins de défense les plus urgents et les plus critiques d’ici un an et demi, suite aux déficits dus aux transferts massifs de matériel vers l’Ukraine pour lutter contre l’invasion russe.
RÈGLES D’ACHATS CONJOINTS
Les achats conjoints effectués via l’AED doivent impliquer au moins trois États membres et seront ouverts à la participation des membres de l’Espace économique européen, tels que la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein.
Les fabricants et sous-traitants doivent être basés dans l’UE ou dans un pays associé, et ne pas être soumis au contrôle d’un pays tiers ou d’une entité non associée. Le coût des composants originaires de l’UE ou de pays associés ne peut être inférieur à 65 pour cent de la valeur estimée du produit final.
En outre, l’UE contribuera à hauteur de 15 pour cent au financement du projet, une marge qui s’élèvera à 20 pour cent dans le cas où les appels d’offres conjoints serviraient à renforcer les arsenaux de l’Ukraine et de la Moldavie.