Le Mercosur se réunit pour la première fois depuis 2019 avec tous ses présidents pour discuter de l’accord avec l’UE

MADRID, 3 juillet (EUROPA PRESS) –

Le Mercosur se réunira ce lundi à Puerto Iguazú (Argentine) avec la présence de tous les présidents des pays membres de l’organisation pour la première fois depuis 2019, avant la pandémie de COVID-19.

« (Le ministre argentin des Affaires étrangères) Santiago Cafiero ouvre la 62e réunion du Mercosur avec la présence, pour la première fois depuis 2019, de tous les présidents. Demain, le ministre dirigera le sommet des ministres avec ses pairs des quatre États parties et de la Bolivie « , a publié le ministère argentin des Affaires étrangères sur son compte Twitter.

La réunion, à laquelle le président du Venezuela, Nicolás Maduro, n’a pas participé en raison d’une suspension de sa participation depuis 2017, aura pour objectif de discuter de l’accord de libre-échange avec l’Union européenne, comme l’a rapporté le journal ‘Página 12’.

Depuis 1999, l’UE négocie un accord commercial avec les pays du Mercosur, qui comprennent le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay. Bien qu’un accord de principe ait été trouvé en 2019, sous le mandat de Lula, il n’a pas été atteint en raison du protectionnisme des secteurs agricoles en France et des gouvernements brésilien et argentin, qui ont cherché à préserver leurs industries.

En ce sens, le président du Brésil, Lula da Silva, a assuré fin juin que les exigences de l’Union européenne pour un accord de libre-échange avec le Mercosur sont une « menace » et a critiqué le peu d’importance que la communauté internationale accorde à lutter contre les inégalités.

Parmi les termes critiqués par Lula figure celui qui permet aux entreprises européennes et brésiliennes de recevoir le même traitement par le gouvernement fédéral, ou celui qui sanctionne les pays sud-américains qui ne respectent pas l’accord de Paris de 2015, concernant l’engagement de réduction des gaz à effet de serre émissions.

De leur côté, ils n’ont pas apprécié, en référence à une loi approuvée par le Conseil européen en mai de cette année, l’interdiction d’importer des produits provenant de zones déboisées après 2020, sous peine d’amendes.

Pour sa part, le gouvernement argentin a annoncé en juin qu’il présenterait une proposition visant à inclure des sauvegardes qui préviendraient ou limiteraient les effets néfastes sur les exportations argentines des mesures « unilatérales » adoptées par le bloc communautaire à des fins prétendument environnementales.