Le Médiateur d'Andorre appelle au « consensus » et à un regard tourné vers l'avenir dans le débat sur l'Europe

La Principauté célèbre le 31ème anniversaire de la Constitution

Le Médiateur Général d'Andorre (Président du Parlement), Carles Ensenyat, a appelé ce jeudi au « consensus » et au regard tourné vers l'avenir pour affronter le débat sur l'accord d'association avec l'Union européenne, lors de son discours à l'occasion de la Journée de la Constitution de la Principauté.

Le Médiateur considère que l'accord négocié fait partie de la tradition constitutionnelle d'Andorre car il « consolide et, dans de nombreux cas, renforce » les facteurs sur lesquels repose le progrès économique et social.

En outre, il a souligné que cela permet également au pays de se développer dans un domaine qui jusqu'à présent « n'était pas à sa portée ».

De son point de vue, 2024 sera marquée par les débats sur l'accord d'association, et un « exercice de générosité » sera nécessaire sans précédent dans la période historique post-Constitution de 1993.

À LA SOCIÉTÉ ET AUX POLITICIENS

Ensenyat a lancé un double appel : d'une part à la société civile, mais aussi à la classe politique.

Il a rappelé aux citoyens que l'intérêt général est « quelque chose de plus » que la simple somme d'intérêts particuliers, car l'agrégation des intérêts individuels est une opération qui s'additionne toujours à zéro, a-t-il littéralement dit.

Quant à la classe politique, il lui a demandé de ne pas utiliser le débat sur l'Europe pour « épuiser le parti adverse » et élargir ses propres bases.

Ainsi, il a clairement indiqué que le pays est confronté à une opportunité de « construire un consensus » et de démontrer sa stature politique et son sens de l'État.

De la même manière, il a rappelé qu'il y a 31 ans, la Constitution élaborée suscitait également des doutes et que, d'un autre côté, aujourd'hui, « il semble impensable » que le peuple andorran puisse la rejeter.

C'est pour cela qu'il a dit : « Nous ne pouvons pas seulement penser au moment présent », mais il est nécessaire d'intégrer la perspective qui sera dans 15, 20 ou 30 ans.